Le Togo mise sur le développement des filières tubercules
L’agriculture est vectrice de développement. Elle en est pour beaucoup dans la réduction du taux d’inflation au Togo qui est passé à 5,8% à fin mai 2023, contre 8% un an plus tôt. La hausse de la production et les bons résultats de la campagne ont favorisé cette nouvelle avancée vers la croissance.
Le niveau élevé de la production et la qualité des produits engendrent un approvisionnement favorable des marchés. C’est une raison suffisante pour les pouvoirs publics de trouver encore et toujours des moyens pour mieux faire.
Pour y parvenir un plan quinquennal d’une valeur de 2,34 milliards de francs CFA est mis en marché. Il inclue le manioc, l’igname, le taro et la patate douce, sur les 05 prochaines années, comme garanti dans le Plan d’action d’investissement de la filière plantes à racines et tubercules (PRT) 2024-2028, développé par le ministère de l’Agriculture.
L’idée est de faire augmenter la production nationale des plantes à racines et tubercules de 15% sur la période et aussi d’arriver à un niveau de transformation de 10% d’ici à 2028.
La production de tubercules a progressé de près de 11% au cours des 05 dernières années. Elle a atteint 2,23 millions de tonnes en 2022-2023 et était à 2 193 462 tonnes en 2021. En 2017, ce n’était que 1 950 000 tonnes.
Le manioc est la première plante à racines et tubercules cultivée au Togo. Sa production était de 1 027 476 tonnes en 2017. Elle est passée à 1 204 249 tonnes en 2021 et 1,22 million de tonnes en 2022. Celle de l’igname est passée de 832 000 tonnes en 2017 à 960 431 tonnes, ce qui correspond à une progression de 15% en 05 ans, puis à 984 000 tonnes en 2022.
Le plan évoqué comporte 03 axes, le premier concerne l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits. Il pèse 755 millions de francs CFA. L’axe numéro 2 est destiné à la valorisation ainsi qu’à la commercialisation des produits de la filière et vaudra un investissement de 726 millions de francs.
Puis enfin l’axe 3 s’occupe du renforcement de la gouvernance et du mécanisme de financement de la filière avec un financement de 865,2 millions de francs nécessaire.