Togo- 40ème session de l’EPU: les tortures subies par Gbagba Viwanou Awousse depuis 2017 exacerbent les indignations face aux supposés avancés des droits de l’homme présentés

C’est avec indignation et mépris que le monde entier a suivi les supposés avancés aux droit de l’homme présenté par la délégation togolaise à la 40ème session du conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies tenue du 24 janvier au 04 février 2022. Il ressort d’après la présentation faite par la délégation togolaise conduite par le ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté et des relations avec les Institutions de la République, Chritian Trimua et le ministre de la communication et des Médias Professeur Ayewadan que le Togo a fait des progrès notable sur le plan des Droits de l’Homme.


Le pays selon les deux ministres,le Togo a ratifié la convention des Nations Unies sur les Droits civils et politiques ainsi que le deuxième Protocole facultatif du Pacte des Nations Unies sur les droits civils et politiques, l’amélioration des conditions de détention entre autres. Une véritable aberration pour ceux qui ont suivi les évènements politique depuis le 19 aout 2017, date inaugurale de la révolte populaire des togolaises portées par le Parti National Panafricain (PNP).Cette révolte qui a touché les quatre coins du monde pour ceux qui veulent tout simplement vivre dignement au Togo.

Cette manifestation auquel s’est joint 14 partis politique sous le vocable C14 va véritablement faire trembler le pouvoir cinquantenaire et sanguinaire de Lomé 2.Il va sans étonnement en suivre une véritable répression des militants et leaders des partis politiques surtout ceux du PNP, des journalistes et des défenseurs des droits humains. D’ailleurs son leader Tchikpi salifou Atchadam va être contraint à l’exil jusqu’à ce jour.


De 2017 à ce jour plusieurs cas d’abus, de torture ,de traitement inhumain et dégradant prouvent l’extrême recul des Droit de l’Homme au Togo .Le conseiller spécial chargé de la jeunesse M.Paul Missiagbeto du Mouvement Patriotique pour la démocratie et le Développement(MPDD) arrêté arbitrairement pour ses opinions et n’a recouvré sa liberté que le 10 février 2022 est un cas d’acte déviant en matière des droits de l’Homme. Même le leader du parti MPDD Dr Gabriel Agbeyomé Kodjon qui n’est rien d’autre que le vrais gagnant des élections présidentielles du 20 février 2020 dernier se trouve être lui-même en exil. Une énième preuve de la poursuite des leaders d’opposition pour leur opinion.


Liberté d’expression
En juin, le site Internet de l’ONG Togo Debout est resté inaccessible pendant une semaine après avoir publié un rapport sur l’impunité au Togo.


Le 11 juillet, la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication a convoqué le directeur de publication du quotidien Liberté à la suite d’un article en une du journal qui laissait entendre que la mort de sept mineur·e·s dans le village de Margba (voir ci-dessus Homicides illégaux) pouvait avoir été causée par une « bavure » militaire.


Arrestations et détentions arbitraires
Le 24 février, les autorités ont répondu à une communication de deux rapporteuses et un rapporteur spéciaux des Nations unies concernant les allégations de « détention arbitraire et prolongée » d’Abdoul Aziz Goma. Elles ont démenti la nature arbitraire de sa détention et maintenu leurs accusations selon lesquelles ce citoyen irlandais d’origine togolaise faisait partie d’« un groupe de personnes qui planifiaient des opérations armées en vue de déstabiliser les institutions » du Togo. Abdoul Aziz Goma avait été inculpé, ainsi que d’autres personnes, d’« atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Il a nié ces accusations, disant qu’il avait simplement couvert les coûts d’hébergement de jeunes qui souhaitaient se rendre à Lomé pour participer à des manifestations pacifiques. Les rapporteuses et le rapporteur spéciaux le considéraient comme un défenseur des droits humains. Il était toujours en détention à la fin de l’année.

Plusieurs enseignants et étudiant·e·s ont été arrêtés et détenus en lien avec des grèves pour l’amélioration des conditions de travail. Trois dirigeants du Syndicat des enseignants du Togo, soupçonnés d’inciter les étudiant·e·s à la révolte, ont été interpellés en avril. Ils ont été libérés à titre provisoire le 5 octobre 2021, à la suite d’une mobilisation de soutien en leur faveur de la part de plusieurs organisations de la société civile. Toujours en avril, cinq étudiant·e·s ont été arrêtés lors de manifestations dans la région des Savanes. Ils ont été inculpés de « destructions de biens publics et privés » et de « troubles à l’ordre public ». Ils ont été libérés à titre provisoire le 17 octobre 2021.

Le cas de M.GBAGBA Viwanou Awousse un cas qui défraie la chronique.

Tout est parti d’une gigantesque marche synchronisée organisée par le parti rouge à Lomé et dans dix (10) villes du pays. S’en est suivi une sanglante répression de la part des forces de l’ordre et de sécurité. Plusieurs militants du parti du natif de Kparatao à Sokodé (au nord) ont été fauchés ou arrêtés et emprisonnés.


Le paroxysme est atteint le 27 mars 2018 où les informations des menaces ont été rapporté par des personnes membre des organisations de défense de droit humains .Ils sont mis en cause dans l’exécution de leur rôle de couverture en toute impartialité de manifestations où selon les pontes du pouvoir en l’occurrence les forces de l’ordre et de sécurité comme producteurs de rapports à charge.


C’est le cas de M. Gbagba Viwanou Awousse, chef comptable de profession, agent de terrain,et photographe -reporter de la Novation Internationale, une organisation de défense de droit humain qui a subi dans la ville de Lomé à maintes reprises des agressions par des individus non identifiés. Il lui est reproché de documenter et de produire un rapport pour le compte de son organisation de défense de droit humain Novation Internationale(NI) sur les cas d’exactions commises au cours des manifestations populaires du 19 aout 2017.Ce rapport comportant des éléments factuels, preuve des exactions commises que la Novation Internationale devrait mettre à disposition à la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), était considéré comme compromettant pour le pouvoir de Lomé 2.


D’après les informations recueillies auprès de son organisation (La Novation Internationale) ; le 7 avril 2018 alors qu’il revenait d’une mission à la prison civile de Tsevie (5 km de au Nord de Lomé), il est victime d’un enlèvement par des individus non identifiés .Il sera conduit dans un camp où il est copieusement tabassés, des traitements inhumains et dégradants d’une époque révolue. Ces tortures dignes des supplices d’un camp de concentration témoignent des graves abus commis par les forces de l’ordre et de sécurité. Ces actes de tortures sont également annoncés par des témoignages accablants et concordants perpétrés sur les défenseurs de droit de l’homme confirme ni plus ni moins de graves violations des droits humains. Ces tortures ont duré pendant des jours voir des mois pour d’autre avant leur transfert vers des brigades de gendarmerie pour les uns et les commissariats de police pour les autres. Comme si cela ne suffisait pas, leurs maisons ont été constamment perquisitionnées et vandalisés. Ils seront libérés quelques jours plus tard.


Des témoignages glassants des conditions de détention du sieur Gbagba Viwanou font froid dans le dos : ‘’Quand j’avais soif, on me donnait de l’eau sale à boire, les nuits on me déchainait et au réveil on s’enchaîne, on me donnait à manger une soupe à la limite d’un chien. Plusieurs fois je tombais malade: problème intestinaux, de reins, de vertiges. A la survenance de ces pathologies, j’étais menotté, les yeux bandés pour suivre quelques soins’’
Il sera libéré plus tard grâce à l’action des mouvements de foule organisé conjointement par plusieurs organisations de droits de l’homme notamment la Novation Internationale ,la ligue togolaise des droits de l’homme, la Ligue Togolaise pour la Défense des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques (LTDHLP), les organisations de la société civile œuvrant pour les droits de l’homme au Togo, demandant la libération des détenus politiques ,et d’opinion arrêtés lors des manifestations du 19 aout 2017.


Il n’est pas au bout de ses peines, après cette libération, il restera dans l’œil du cyclone. Devant l’intransigeance du pouvoir de Lomé 2 à en découdre avec M.Gbagba Viwanou, il va prendre la poudre d’escampette et trouvera refuge au Ghana voisin ,il restera introuvable jusqu’à date.

Avec la résurgence de l’affaire ’’Tigre Révolution du nom d’un présumé mouvement révolutionnaire au Togo, un prétexte pour mettre la main sur des citoyens jugés encombrant et qui sont activement recherchés dont Viwanou. Il leur est reproché des tentatives d’insurrection, annonce faite lors d’une conférence de presse tenue par le ministre de la sécurité le Général Yark Damehane le 09 décembre 2019.

Face à ces multiples actes de traitement inhumains et dégradant qui d’ailleurs continuent de plus belle, il serait trop facile de croire à ce rapport présenté par la délégation togolaise.


Vivement que des enquêtes internationales contradictoires puissent suivre pour ressortir la vraie situation des Droits de l’Homme au Togo.

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