Assemblée nationale : Vers une gestion financière plus rigoureuse et transparente
Les députés ont repris le chemin de l’hémicycle ce mardi 4 mars à Lomé pour examiner à huis clos une proposition de résolution portant règlement financier de l’Assemblée nationale. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la première session extraordinaire de l’année 2025 et traduit une volonté de modernisation et de responsabilisation de l’institution parlementaire.

L’objectif principal de cette proposition est de fixer les principes fondamentaux régissant la gestion financière de l’Assemblée nationale, d’organiser la préparation, l’adoption et l’exécution de son budget, ainsi que de préciser les règles relatives à la comptabilité. Son adoption vise à renforcer la crédibilité et l’efficacité de l’institution dans l’administration des ressources publiques, tout en garantissant une transparence accrue dans l’utilisation des fonds. Elle permettra également d’améliorer la planification des activités parlementaires grâce à une gestion rigoureuse et de promouvoir la confiance des citoyens dans les institutions publiques en affirmant le respect des principes de bonne gouvernance.
L’Assemblée nationale, en tant qu’organe législatif, a la responsabilité d’assurer une gestion efficiente des ressources qui lui sont allouées pour remplir ses missions constitutionnelles. Il est donc impératif qu’elle se dote d’un cadre réglementaire clair et adapté. Cette proposition de résolution s’inscrit dans cette logique et se conforme aux grands principes établis par la loi constitutionnelle du 6 mai 2024 et la résolution du 14 juin 2024 portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Le président de l’Assemblée nationale, Kodzo Sevon-Tépé Adédzé, a par ailleurs rappelé que l’institution examine huit projets de loi répondant à des enjeux stratégiques pour le pays. Parmi eux figurent le projet de loi autorisant la prorogation de l’état d’urgence sécuritaire, une loi relative au renseignement, une autre sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, ainsi qu’un texte sur la prolifération des armes de destruction massive. Deux projets de loi de règlement budgétaire pour les exercices 2020 et 2021 sont également à l’étude, aux côtés d’une loi sur les entreprises publiques, d’un texte relatif aux changements climatiques et d’un projet de modification de la loi N° 2021-016 du 14 décembre 2012 portant création de l’Office togolais des recettes (OTR).
Soulignant l’importance de cette session extraordinaire, le président Adédzé a insisté sur les attentes des citoyens en matière de réformes concrètes et efficaces. « En tant que représentants du peuple, nous devons démontrer, à travers nos débats et nos décisions, que l’intérêt général demeure au cœur de nos préoccupations et de nos actions », a-t-il conclu.
ADAM ADJRONOU