Burkina Faso sous pression: une mission de la Cédéao attendue à Ouagadougou
La visite à Ouagadougou d’une délégation de la Cédéao a été reportée à ce mardi 4 octobre, pour des « raisons logistiques ». La délégation était attendue ce lundi au Burkina Faso, après un week-end intense marqué par l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, et la démission du lieutenant-colonel Damiba.
La délégation a été annoncée dans un communiqué dimanche signé de son président en exercice, le ministre bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló. La venue était prévue ce lundi. Elle a finalement été repoussée à ce mardi, pour des « raisons logistiques ».
La ministre des Affaires étrangères de Guinée-Bissau, Suzy Carla Barbosa, doit conduire cette délégation. Elle devait être accompagnée du président de la commission de la Cédéao le Gambien Omar Aliou Touré, mais surtout de Mahamadou Issoufou, l’ancien chef d’État du Niger, en tant que médiateur.
L’heure d’arrivée et les détails du programme de la délégation sont encore inconnus. Mais nul doute que le délai de la transition, dont l’échéance est prévue pour juillet 2024, sera au menu. Sur ce point, le capitaine Ibrahim Traoré, désormais à la tête du pays, a déjà affirmé sur RFI qu’il souhaite un retour à l’ordre constitutionnel avant cette date.
Sortie pacifique à la crise
Dans son communiqué de dimanche, le président en exercice Embaló salue les différents partis du Burkina Faso pour avoir trouvé une sortie pacifique à la crise qui a secoué le pays tout le week-end. Et note en particulier la décision du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba de céder le pouvoir aux putschistes, et évitant ainsi un éventuel bain de sang.
Le président Embalo, tout en appelant au dialogue, exige d’ores et déjà des nouvelles autorités désormais dirigées par le capitaine Ibrahim Traoré le respect des engagements pris avec l’instance régionale, notamment le respect de la durée de la transition. C’est aussi l’une des conditions posées par le lieutenant-colonel Damiba en échange de sa démission officielle.
