Un partenariat stratégique pour renforcer la formation des formateurs de l’ETFP
Une avancée majeure a été enregistrée dans le secteur de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (ETFP) avec la signature d’une convention de partenariat, le mardi 18 mars à Lomé. Cet accord, qui vise à structurer et renforcer la formation initiale des formateurs, a été signé par le directeur de l’Institut national de formation et de perfectionnement professionnels (INFPP), Emile Kossi N’Guissan, et les représentants de trois institutions partenaires. Il s’agit de Commi Nassini, directeur général adjoint de l’Agence Éducation-Développement (AED), Dr Ouro-Djobo Samah, directeur général du Centre régional de formation pour l’entretien routier (CERFER) et Jules Anani Gozo, directeur général du Centre de formation aux métiers de l’industrie (CFMI).

Lors de la cérémonie, le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Assedi Kossi Ikélé, a souligné l’importance de cet accord. « Cette convention marque une avancée significative pour l’amélioration de notre système éducatif et la qualité des formations dispensées », a-t-il déclaré.
Déclinée en dix articles, la convention encadre la collaboration entre l’INFPP et les trois centres de formation signataires pour le développement et la mise en œuvre d’une offre de formation initiale et continue des formateurs de l’ETFP. Ce partenariat s’aligne sur les priorités nationales définies dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025 et sur l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4) consacré à l’éducation de qualité. Trois axes majeurs structureront cette collaboration : le partage d’expertise et de ressources pédagogiques, la mise à disposition d’équipements et d’infrastructures, ainsi que l’organisation des sessions de formation.
Dans le cadre de cette phase pilote, prévue pour une durée de trois ans renouvelables, plusieurs spécialités ont été retenues : froid et climatisation, génie civil et maçonnerie, génie mécanique, mécanique automobile et plomberie. « Le choix de ces filières résulte d’une analyse des besoins du marché de l’emploi et des difficultés rencontrées lors du dernier concours de recrutement direct d’enseignants », a précisé M. Assedi, mettant en avant l’importance de cette démarche pour combler le déficit en formateurs qualifiés.
Le directeur de l’INFPP, Emile Kossi N’Guissan, a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la continuité de la politique nationale des enseignements adoptée en 2018. Il a salué l’engagement des différents acteurs et réaffirmé la volonté de l’INFPP de bâtir un réseau de partenariats exploitant les ressources nationales en vue d’une amélioration qualitative du système d’enseignement technique et professionnel.
L’enthousiasme était partagé par les trois directeurs signataires, à l’image de Dr Ouro-Djobo Samah du CERFER, qui a insisté sur la portée de cet accord. « Ce partenariat ne se résume pas à une simple signature. Il incarne un engagement réciproque pour l’innovation et l’efficacité dans le secteur de l’ETFP », a-t-il affirmé, convaincu que ce projet apportera aux enseignants-formateurs des outils et compétences essentiels pour relever les défis éducatifs actuels et futurs.
Cécile DOLEME