Togo : L’ANIAC renforce les capacités des journalistes des Savanes sur les risques liés à l’usage criminel des produits chimiques

L’Autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques (ANIAC) a organisé, le vendredi 18 avril à Dapaong, un atelier d’information et de sensibilisation à l’intention des professionnels des médias de la région des Savanes. Cette rencontre visait à alerter sur l’utilisation des produits chimiques à des fins criminelles, dans un contexte marqué par une situation sécuritaire préoccupante dans le septentrion.

Une vingtaine de journalistes ont pris part à cette formation, dont l’objectif est de renforcer leurs capacités afin qu’ils puissent relayer, à travers divers canaux de communication (télévision, radios, presse écrite, internet), des messages de sensibilisation sur les risques et menaces chimiques.

Au cours de l’atelier, les participants ont été édifiés sur plusieurs thématiques majeures, notamment :

• l’identification des pictogrammes de danger liés aux produits chimiques et aux précurseurs d’engins explosifs improvisés,
• la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) et le rôle des médias dans la prévention,
• la gouvernance du circuit des produits chimiques dans la lutte contre les engins explosifs improvisés,
• ainsi que le plan de lutte contre les agents et explosifs chimiques.

Ces différentes communications ont permis aux journalistes de mieux comprendre des concepts fondamentaux tels que les armes chimiques, les produits chimiques dangereux, les agents chimiques et les engins explosifs improvisés.

Présent à la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du gouvernorat des Savanes, M. Kegbero Latifou Seigneur, a salué la pertinence de cette initiative. Il a souligné que cette action s’inscrit pleinement dans la politique de paix et de sécurité prônée par le chef de l’État, soucieux du bien-être des populations confrontées aux menaces terroristes. Il a également rappelé que, bien que les produits chimiques soient indispensables au développement industriel, agricole et pharmaceutique, leur utilisation à des fins criminelles constitue une dérive préoccupante. À cet égard, il a invité les professionnels des médias à jouer un rôle actif dans la sensibilisation des populations pour changer les comportements.

Le président de l’ANIAC, le colonel Akpamoura Koffi, a pour sa part rappelé les défis sécuritaires auxquels est confrontée la région des Savanes, justifiant ainsi la nécessité d’une vigilance accrue et d’une meilleure régulation de l’usage des produits chimiques. Il a exprimé sa gratitude aux autorités locales pour leur engagement dans cette lutte.

Créée le 4 novembre 2015, l’ANIAC a pour mission d’accompagner les pouvoirs publics dans la lutte contre l’utilisation détournée des produits chimiques, afin de garantir la sécurité et la sûreté des citoyens togolais.

Ing OURO-LOWAN Ilyame