Togo : lancement de la deuxième phase du projet Forest4Future pour une gouvernance forestière inclusive et durable
Le gouvernement togolais et ses partenaires ont procédé au lancement officiel de la deuxième phase du projet Forest4Future (F4F) le 29 avril 2025 à Lomé. Ce programme ambitieux vise à renforcer la gouvernance forestière, restaurer les écosystèmes dégradés et promouvoir des modèles de développement résilients et inclusifs dans un contexte de changement climatique. C’est le ministre de l’environnement et des ressources forestières M.FOLI-BAZI Katari qui a procédé au lancement de cette deuxième phase en présence de la Délégation de l’Union européenne au Togo, des représentants des ONG nationales et internationales, des collectivités locales, ainsi que des communautés bénéficiaires.

Un projet au cœur de la transition écologique et sociale
Initiée en 2020 avec le soutien de l’Union européenne, la première phase du projet F4F a permis d’enregistrer des avancées significatives en matière de reboisement, de sensibilisation des communautés rurales, et de lutte contre la déforestation illégale. Elle a également contribué à renforcer les capacités institutionnelles pour une meilleure gestion des ressources forestières.
La deuxième phase, prévue pour une durée de trois ans (2025-2028), ambitionne de consolider ces acquis tout en élargissant son champ d’action. Elle vise à réhabiliter plus de 2 500 hectares de forêts dégradées, à former plus de 1 000 acteurs locaux, et à renforcer la participation des femmes et des jeunes dans les mécanismes de gouvernance environnementale.
Axes d’intervention et objectifs stratégiques
Le projet s’articule autour de quatre axes principaux :
- Gouvernance forestière participative : mise en place de comités villageois de gestion forestière, renforcement des capacités des communes et intégration des communautés dans les processus décisionnels.
- Restauration des paysages dégradés : reboisement, agroforesterie, promotion de filières durables (karité, miel, moringa, etc.), valorisation des espèces locales.
- Communication, éducation et sensibilisation environnementale : projections de films itinérants, campagnes radios, supports pédagogiques pour les écoles rurales.
- Suivi, évaluation et gestion des connaissances : cartographie, indicateurs environnementaux et socio-économiques, capitalisation des bonnes pratiques.
Selon le coordonnateur national du projet, M. Kouami Agbetomey, « cette deuxième phase met davantage l’accent sur la justice climatique, l’inclusion sociale et la sécurité foncière des communautés rurales, tout en renforçant les partenariats avec les collectivités locales et les OSC. »
Une approche inclusive centrée sur les communautés
Particulièrement novatrice, l’approche communautaire du projet F4F permet aux populations locales de devenir des acteurs du changement. Les comités villageois de surveillance forestière sont appelés à jouer un rôle essentiel dans la gestion durable des ressources naturelles, en lien avec les plans de développement locaux.
Financement et partenaires
Le projet Forest4Future est cofinancé par l’Union européenne à hauteur de 6 millions d’euros pour cette deuxième phase, avec une contribution complémentaire du gouvernement togolais, et la participation technique de plusieurs organisations : Protos/Join For Water, IUCN Pays-Bas, ONG RAFIA, Direction des ressources forestières, et Fonds Forestier du Togo.
Selon Mme Cristina Martins Barreira, ambassadrice de l’Union européenne au Togo, « Forest4Future s’inscrit dans notre engagement global en faveur de la transition verte, de la sécurité alimentaire, et de la résilience des territoires ruraux africains. Ce projet est une vitrine de la coopération environnementale réussie entre l’Union européenne et le Togo. »
Vers un impact durable
Avec la deuxième phase de F4F, le Togo réaffirme sa volonté d’atteindre les objectifs de l’Agenda 2030 et de l’Accord de Paris, tout en plaçant les populations rurales au cœur de la transition écologique. À travers la restauration des paysages forestiers, la sécurisation foncière, et l’éducation environnementale, ce projet ambitionne de poser les bases d’une économie plus résiliente, plus verte, et plus équitable.
Ing Ilyame OURO-LOWAN