Face à l’ingérence étrangère, Ismaël Simporé sonne la mobilisation patriotique autour du Président Traoré
Les relations entre le Burkina Faso et les États-Unis connaissent un nouvel épisode de tensions diplomatiques, à la suite des déclarations du général américain Michael Langley, commandant de l’US AFRICOM. Devant le Sénat américain, ce dernier a accusé le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition burkinabè, de détourner les réserves d’or du pays à des fins personnelles.
Des propos jugés « graves » et « sans fondement » par les autorités burkinabè, qui y voient une tentative manifeste d’ingérence dans les affaires internes d’un État souverain. La réaction populaire ne s’est pas fait attendre : dans les rues comme dans la diaspora, un élan de patriotisme s’est déployé en défense de la souveraineté nationale et du chef de l’État.

Dans cette dynamique de mobilisation, Ismaël Simporé, homme d’affaires engagé et mécène culturel, s’est exprimé à travers une tribune libre, réaffirmant avec force son soutien au Président du Faso et sa foi inébranlable dans la lutte panafricaine. Il nous livre ici son analyse.
Une déclaration « maladroite » et « révélatrice »
Pour Ismaël Simporé, les propos du général Langley sont à la fois maladroits et révélateurs :
« Cette prise de position, loin de m’intimider, renforce ma conviction. Elle dévoile au grand jour ce que Thomas Sankara dénonçait déjà : l’impérialisme et ses stratégies d’influence sur notre continent », affirme-t-il avec fermeté.
Le chef d’entreprise ne s’étonne guère de ces attaques, rappelant que d’autres officiers occidentaux s’étaient déjà illustrés par des propos similaires. Mais ce qui l’inquiète davantage, ce sont les agents d’influence opérant dans l’ombre :
« Les impérialistes déguisés sont les plus dangereux. Ceux qui prétendent être avec nous, mais sapent nos efforts depuis l’intérieur. »
Un message ferme à l’endroit des États-Unis
Lorsqu’on lui demande ce qu’il répondrait au général américain, Ismaël Simporé ne mâche pas ses mots :

« Le Burkina Faso n’est ni une zone d’expérimentation ni une réserve coloniale. Si les États-Unis veulent s’obstiner dans leur ingérence, qu’ils sachent que le Burkina peut marquer un tournant décisif dans leur aventure néocoloniale. »
Il invite les puissances étrangères à respecter le droit des peuples africains à l’autodétermination, dénonçant une hypocrisie persistante des relations internationales.
Un hommage appuyé au Président du Faso
Pour l’homme d’affaires, Ibrahim Traoré n’est pas seulement un président de transition, mais un symbole continental :
« Il incarne l’espoir d’une Afrique digne et libre. Sa mission dépasse les frontières du Burkina Faso. »
Simporé l’exhorte à renforcer sa vigilance et sa sécurité, non pour sa personne, mais pour la continuité de cette lutte historique qu’il porte.
Entreprises et patriotisme : un engagement assumé
Conscient des risques liés à ses prises de position, Ismaël Simporé ne recule pas :
« L’impérialisme use de moyens insidieux : justice instrumentalisée, sabotage économique, intimidations. Mais mon patriotisme est ma force. Si je perds des marchés pour avoir défendu la patrie, alors j’aurai tout gagné. »

Il appelle à la mobilisation de tous les patriotes pour dénoncer les « comploteurs », et à un sursaut d’unité nationale.
La culture comme levier de conscience
Au-delà de la politique, Simporé investit dans la culture comme outil d’éveil des consciences. À travers le Prix Simportrans International, qu’il soutient au FESPACO, il entend contribuer à la valorisation du cinéma africain :
« Je ne le fais pas parce que j’ai les moyens, mais parce que je crois au pouvoir transformateur de la culture. Le 7e art peut éveiller, instruire, libérer. »
Il encourage les opérateurs économiques à suivre cet exemple, estimant que le soutien au cinéma n’est pas un luxe, mais un acte militant.
Un mot de reconnaissance et un appel continental
En conclusion, Ismaël Simporé tient à exprimer sa gratitude au Président du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, pour son soutien constant aux pays de l’AES, malgré les pressions extérieures :
« Le peuple burkinabè, par ma voix, lui dit merci. Que Dieu lui accorde longue vie et un mandat paisible. »

Il lance enfin un appel solennel aux dirigeants africains :
« Le Capitaine Traoré porte un combat pour toute l’Afrique. Ne sabotez pas sa mission. L’histoire fera le tri entre ceux qui auront défendu leur peuple, et ceux qui auront trahi. »
YOUKPELI