Élections municipales 2025 : le Cadre permanent de concertation plaide pour des mesures inclusives et un soutien accru
Les membres du Cadre permanent de concertation (CPC) se sont réunis ce lundi 19 mai à Lomé dans le cadre de la 19ᵉ réunion de la deuxième session de l’année. Cette assise, présidée par Me Tchassona Mohammed Traoré, président du CPC, a permis aux acteurs politiques de débattre de plusieurs préoccupations majeures liées à l’organisation des élections municipales prévues pour le 10 juillet 2025.
Parmi les points abordés figuraient notamment le montant de la caution à verser par les candidats, les difficultés rencontrées dans l’obtention des certificats de résidence, ainsi que les modalités de financement des communes durant le processus électoral.

Sur la question des certificats de résidence, Me Tchassona a tenu à lever toute ambiguïté, en rappelant la lettre et l’esprit de la loi : « Il ne s’agit pas nécessairement d’aller chercher son certificat de résidence dans la localité où l’on souhaite se présenter. La loi parle de résidence effective, ce qui signifie que le certificat doit être délivré à l’endroit où le candidat réside réellement. » Cette clarification vise à éviter les mauvaises interprétations des textes par certaines autorités locales, qui entravent parfois le processus.
Concernant la caution exigée pour se présenter aux élections, initialement fixée à 50 000 F CFA, le président du CPC a formulé une proposition de révision à la baisse. Il a suggéré que ce montant soit ramené entre 20 000 et 25 000 F CFA, et réduit de moitié pour les candidates de sexe féminin, dans une optique de promotion de la participation des femmes à la vie politique locale.
Le financement des élections a également retenu l’attention des participants. Me Tchassona a jugé insuffisante l’enveloppe de 500 millions de F CFA allouée par l’État pour accompagner les 117 communes. « Ce montant ne saurait suffire, compte tenu du nombre important de listes et de candidats. Il est impératif de le revoir à la hausse afin de permettre aux partis politiques de faire face aux diverses charges liées à cette échéance électorale », a-t-il plaidé.
Toutes ces recommandations et préoccupations, a-t-il indiqué, seront transmises au gouvernement dans l’attente de réponses, que les membres du CPC espèrent favorables, dans l’intérêt d’élections inclusives et équitables.
Enfin, cette réunion a été l’occasion de compléter la composition du bureau du CPC, marqué par la disparition de feu Pascal Adoko. Les membres ont élu à l’unanimité Mme Koupoka Essolémo, représentante de l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI), au poste de vice-présidente, en remplacement du défunt.
Par cette désignation et les échanges fructueux de la session, le Cadre permanent de concertation confirme son rôle de plateforme de dialogue politique constructif dans la préparation des échéances électorales à venir.
YOUKPELI A.