LE CACIT forme jeunes et femmes pour une gouvernance locale plus inclusive

 Médiatopnews.tg –    Du 26 au 28 mai 2025, la ville de Kara accueille une session de formation réunissant vingt (20) acteurs issus d’associations de jeunes et de femmes des régions Maritime, Plateaux, Centrale et Kara. Cette initiative, portée par le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), bénéficie de l’appui financier de l’Ambassade des États-Unis dans le cadre du projet « Actions citoyennes pour l’amélioration de la gouvernance et le renforcement de la démocratie participative au Togo ».

Après une première session organisée la semaine précédente à l’intention d’autres Organisations de la Société Civile (OSC), cette deuxième formation vise à renforcer l’engagement des jeunes et des femmes dans les processus de gouvernance locale et à stimuler leur participation citoyenne.

Les participants proviennent des communes bénéficiaires du projet, à savoir : Binah 1 et 2, Dankpen 1 et 3, Tchamba 2 et 3, Tchaoudjo 3 et 4, Haho 3 et 4, Kloto 2 et 3, Bas-Mono 1 et 2, ainsi que Vô 3 et 4. L’objectif principal est de doter ces leaders communautaires des connaissances nécessaires en matière de leadership, de droits humains, de décentralisation et de participation citoyenne, afin qu’ils puissent devenir des relais efficaces au sein de leurs communautés.

Les modules abordés durant l’atelier couvrent des thématiques variées : droits humains et approche basée sur les droits, genre et inclusion, gouvernance locale, contrôle citoyen de l’action publique, redevabilité, leadership, plaidoyer, ainsi que gestion des connaissances et communication.

Selon Mme Rachel Molley, responsable du département promotion des droits de l’homme et genre au CACIT, les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 5) révèlent que 60 % des Togolais ont moins de 25 ans, avec 57 % vivant en milieu rural. Malgré ce poids démographique, la participation des jeunes, tout comme celle des femmes, dans la gouvernance locale demeure faible. Elle a également rappelé que si le Togo a entrepris de nombreuses réformes législatives en faveur de l’égalité de genre, des défis majeurs subsistent, notamment dans les zones rurales.

Mme Molley a insisté sur l’importance de renforcer les capacités de ces groupes marginalisés pour leur permettre d’influencer les décisions publiques à l’échelle locale. Elle a salué l’engagement des participants, convaincue qu’une gouvernance plus inclusive commence par une meilleure information et une plus grande implication des citoyens à la base.

Gaba Rabiou, responsable du cadre de jeunes de Kloto, et Innocente Edoh Gally, secrétaire de l’association des femmes vulnérables de Bas-Mono, ont exprimé leur satisfaction. Ils ont salué la pertinence des échanges et se sont engagés à restituer les acquis de la formation au sein de leurs communautés respectives.

Honoré BOULISSATOM

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