Travail des enfants : plus de 138 millions de cas recensés en 2024 selon l’UNICEF et l’OIT
Selon la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), un enfant est tout être humain âgé de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation nationale. Cette définition met l’accent sur la nécessité de protéger les mineurs contre toute forme d’exploitation.
Quant au travail, il désigne toute activité économique, rémunérée ou non, exercée par une personne. Cependant, lorsqu’il s’agit des enfants, la notion de travail des enfants prend une connotation négative. L’Organisation internationale du travail (OIT) le définit comme toute tâche qui les prive de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, nuisant à leur scolarité, santé ou développement physique et mental.
Un fléau persistant en 2024
Selon un rapport conjoint de l’UNICEF et de l’OIT publié cette année, plus de 138 millions d’enfants dans le monde sont encore contraints de travailler, souvent dans des conditions dangereuses. Parmi eux, 73 millions exercent des métiers jugés hautement risqués (mines, agriculture intensive, travail domestique, etc.). L’Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée, avec un taux de prévalence alarmant.
Le Togo en action contre le travail des enfants
Face à ce phénomène, le Togo a pris des mesures significatives pour lutter contre le travail des enfants. Le pays a ratifié les conventions internationales, notamment la Convention n°182 de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants et la Convention n°138 sur l’âge minimum d’admission à l’emploi.

Sur le plan national, le gouvernement a adopté une politique de protection de l’enfant et renforcé son cadre juridique avec le Code de l’enfant, qui interdit le travail avant l’âge de 15 ans. Des campagnes de sensibilisation sont régulièrement menées, et des programmes sociaux, comme les cantines scolaires et les transferts monétaires, visent à réduire la pauvreté, principale cause du travail précoce.
Malgré ces efforts, des défis persistent, notamment dans les secteurs informels. Les autorités togolaises, en collaboration avec les ONG et les partenaires internationaux, continuent de multiplier les initiatives pour éradiquer ce fléau et offrir à chaque enfant un avenir meilleur.
La lutte contre le travail des enfants reste un combat mondial. Si des progrès sont enregistrés, la mobilisation doit se poursuivre pour garantir les droits fondamentaux de millions d’enfants. Le Togo, à son échelle, montre qu’avec une volonté politique et des actions ciblées, des avancées sont possibles.
Ing Ilyame OURO- LOWAN