Éducation au Togo : Une participation record aux examens nationaux avec un message fort de diversité et d’inclusion
L’année scolaire 2024-2025 s’illustre au Togo par une participation exceptionnelle aux examens nationaux, tant au niveau du primaire qu’au secondaire. Les chiffres communiqués par les autorités éducatives témoignent d’un dynamisme remarquable, porté par une diversité générationnelle inédite et une présence féminine de plus en plus affirmée.
Un BAC 2025 en pleine expansion
Pour la session 2025 du Baccalauréat deuxième partie (BAC 2), 100 303 candidats sont inscrits, soit une hausse significative de 29,55 % par rapport à l’année précédente, avec 29 642 inscrits supplémentaires. Ce bond en avant confirme l’intérêt croissant pour cet examen crucial, véritable passerelle vers l’enseignement supérieur.

Parmi ces candidats, 43 435 sont des filles, représentant 43,30 % de l’effectif global, tandis que les garçons sont 56 868, soit 56,69 %. Si un écart de participation de 13 points subsiste, la tendance reste encourageante, surtout dans un contexte où la scolarisation des filles est un axe stratégique des politiques éducatives nationales.
La tranche d’âge des candidats s’étend de 15 à 61 ans, illustrant la dimension intergénérationnelle de l’accès à l’éducation. La plus jeune candidate, Mlle D. Détoma Raïssa, âgée de 15 ans, compose au centre du Lycée de Hihéatro (région Plateaux-Est), tandis que la doyenne, Mme L. H. Davi Yaa Catherine, 61 ans, affronte les épreuves au Lycée de Bè-Kpota, à Lomé. Une preuve éloquente que l’éducation reste un droit et un objectif à tout âge.
CEPD 2025 : cap sur la parité et l’inclusion
Au niveau du primaire, ce sont 232 530 candidats qui prennent part aux épreuves du Certificat d’Études du Premier Degré (CEPD) sur l’ensemble du territoire. Là encore, la dynamique est remarquable : la parité est presque parfaite, avec 115 234 filles (49,56 %) et 117 296 garçons (50,44 %).
La session 2025 du CEPD se distingue aussi par des profils extraordinaires. Le plus jeune candidat, A. Akou Claudine, est une fille née le 2 mai 2017, inscrite à l’école privée « Prince Kpodar », dans la DRE Grand Lomé. Elle n’a que 8 ans. À l’autre extrême, Mme A. Akouélé, née en 1950, participe à 75 ans à cet examen depuis l’IEPP Lomé Centre. Quant à la candidate scolaire la plus âgée, Mlle K. Akouvi, elle est née le 19 février 2000, dans la région Maritime.
Fait symbolique et porteur d’espoir : le plus jeune et le plus âgé des candidats au CEPD sont des femmes, illustrant la force des politiques de promotion de l’éducation féminine au Togo, et surtout la détermination individuelle de celles qui croient en la deuxième chance.
Une école togolaise inclusive et résolument tournée vers l’avenir
Au-delà des statistiques, ces deux examens majeurs révèlent une école togolaise vivante, ouverte, et de plus en plus inclusive. La forte participation féminine, la diversité des âges, et l’enthousiasme des candidats — parfois en quête de revanche sur la vie — traduisent la vitalité du système éducatif national.
Cette réalité impose également un devoir d’accompagnement : celui d’offrir à tous les apprenants, quel que soit leur profil, un cadre propice à l’apprentissage, à l’épanouissement et à la réussite.
À l’aube de cette nouvelle génération d’élèves, de jeunes adultes, et de candidats atypiques mais déterminés, le Togo peut s’enorgueillir d’une école en mouvement, au service de toutes et tous.
Ing Ilyame OURO-LOWAN