Journée mondiale de la désertification – 17 juin 2025 : « Restaurer les terres. Saisir les opportunités »

Cette année, le thème met l’accent sur l’urgence de restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030. L’initiative vise à stimuler une véritable économie de restauration des sols – emplois verts, sécurité alimentaire, résilience climatique et dividendes économiques. Selon le Secrétaire exécutif de la CNULCD, chaque dollar investi rapporte entre 7 et 30 USD.

Le Togo en première ligne du combat contre la désertification

Partie à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification depuis 1995, le Togo s’est fixé pour objectif de restaurer d’ici 2030 80 % de ses terres dégradées tout en limitant la dégradation des terres saines à 2 %. Il vise également une augmentation de la surface forestière de +3 %. Pour se faire, plusieurs actions sont en cours comme :

• Le lancement d’un Programme d’action national et une feuille de route LDN intégrant des mesures de lutte contre la dégradation des terres et de restauration des forêts
• Le développement de l’irrigation, l’introduction des cultures et semences résistantes à la sécheresse, et la modernisation la mécanisation agricole, notamment dans le nord, grâce au Plan des Objectifs Agricoles pour l’Expansion dans le pays
• La mise en œuvre des projets de reboisement, de semences améliorées, de silos de stockage et de microfinance, en collaboration avec l’Union européenne, la FAO, la Banque mondiale et la CNULCD pour soutenir les petits producteurs
• La participation active de nombreuses OSC togolaises, comme des associations de pépiniéristes, horticulturistes, agriculteurs et jeunes volontaires pour l’environnement, à la sensibilisation, la production de plants, les campagnes de reforestation communautaire, et l’amélioration des techniques culturales.

Malgré ces action les défis à relever demeure consistant,

• Il reste prioritaire d’assurer une mise à échelle des activités de restauration et de mobiliser plus de financements privés et publics, comme l’appelle la CNULCD.
• La question de l’inégalité territoriale, soulevée récemment dans le nord du pays, doit être surveillée pour garantir une répartition équitable des ressources.
• Enfin, le renforcement des capacités techniques (agroforesterie, gestion durable des sols) demeure crucial pour atteindre les objectifs chiffrés à l’horizon 2030.

La Journée mondiale de la désertification 2025 est un rappel pour le Togo de poursuivre ses efforts de restauration des sols en intensifiant les actions collectives, la mobilisation financière, et en assurant une gouvernance inclusive. Son engagement est déjà réel, avec un cadre législatif solide, des projets concrets et une implication active de la société civile. Pour transformer ces promesses en résultats tangibles, il faudra consolider les ressources, coordonner les initiatives et redoubler d’efforts dans les zones les plus fragiles.

Ing Ilyame OURO-LOWAN