À l’ONU, Faure Gnassingbé plaide pour un multilatéralisme rénové et une place centrale de l’Afrique
À l’occasion des 80 ans de la Charte des Nations Unies, le Président du Conseil togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris part cette semaine aux commémorations officielles, affirmant la présence active du Togo sur la scène internationale et appelant à une refondation du multilatéralisme mondial.

Depuis la tribune onusienne, le chef de l’État togolais a salué la portée historique de ce texte fondateur, qui a jeté les bases d’un ordre international articulé autour de la paix, de la justice et du respect de la souveraineté des États. Toutefois, il a dénoncé les tensions croissantes qui fragilisent aujourd’hui ces principes fondamentaux.
« Les principes de la Charte sont plus que jamais nécessaires, et pourtant plus que jamais mis à l’épreuve : par des conflits prolongés, par l’urgence climatique, par des inégalités croissantes, par une crise de confiance dans le multilatéralisme », a-t-il déploré.
Dans cette perspective, le président togolais a exhorté la communauté internationale à aller au-delà de la simple préservation de l’esprit de la Charte : « Préserver son esprit ne suffit plus, il faut la renforcer », a-t-il martelé.
Appelant à une réforme en profondeur des institutions internationales, Faure Gnassingbé a plaidé pour des mécanismes de gouvernance mondiale « plus représentatifs, plus réactifs, plus justes ». Il a en outre insisté sur la nécessité de repositionner l’Afrique au cœur des dynamiques globales, non plus en tant que bénéficiaire passif, mais en tant qu’acteur central des transformations à venir.
Ce discours, empreint de lucidité et de vision, réaffirme l’engagement du Togo en faveur d’un ordre international plus équitable, à la hauteur des défis contemporains.
Pour mémoire, le Togo est devenu membre de l’Organisation des Nations Unies le 20 septembre 1960, à la suite de sa déclaration d’acceptation de la Charte des Nations Unies le 21 mai 1960.
DJAMA Bonito