La campagne électorale en vue des élections municipales du 17 juillet 2025 a été officiellement lancée ce mardi 1er juillet sur l’ensemble du territoire national. Pendant deux semaines, partis politiques et candidats indépendants vont à la rencontre des électeurs, avec pour ambition de décrocher un mandat de six ans à la tête des communes.

À travers meetings, visites de proximité et diffusions médiatiques, les candidats exposeront leurs projets de société et leurs programmes de développement local, espérant convaincre les citoyens de la pertinence de leur vision. D’après les chiffres rendus publics par la chambre administrative de la Cour suprême, 500 listes ont été validées, parmi lesquelles figurent 53 listes indépendantes, 19 formations politiques et 9 regroupements de partis.

Ces joutes électorales permettront d’élire 1 527 conseillers municipaux dans les 117 communes du pays. Le scrutin mobilisera un corps électoral estimé à 4 637 998 citoyens, répartis dans 4 609 centres de recensement et de vote, lesquels abriteront un total de 12 541 bureaux de vote.

Les conseillers élus auront la responsabilité de diriger les collectivités locales en tant que maires ou adjoints, contribuant ainsi à la gouvernance de proximité et à l’approfondissement du processus de décentralisation engagé par l’État.

Dans une déclaration au journal télévisé de la Télévision Togolaise (TVT) le 29 juin dernier, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie traditionnelle, le colonel Awaté Hodabalo, a tenu à rassurer l’opinion : toutes les dispositions sécuritaires, logistiques et juridiques ont été prises afin de garantir des élections paisibles, transparentes et crédibles.

Cependant, cette période électorale s’ouvre dans un climat politique relativement tendu. Les manifestations organisées les 26, 27 et 28 juin derniers dans certaines localités du pays ont été émaillées d’incidents, conduisant à l’interpellation de 49 personnes, selon les autorités compétentes.

Entre volonté de consolidation démocratique et tensions sociopolitiques, ces élections municipales constituent un tournant crucial pour l’ancrage de la gouvernance locale au Togo.

Adjovi TOESSI