Dankpen engage sa riposte communautaire face à la fragilité sécuritaire dans la région de la Kara
Médiatopnews.tg La préfecture de Dankpen a servi de cadre, le mercredi 9 juillet 2025, au lancement officiel du projet d’amélioration des réponses endogènes face à la fragilité sécuritaire dans la région de la Kara, à travers un atelier d’information et de mobilisation communautaire. Cette rencontre inaugurale a réuni une cinquantaine d’acteurs issus de divers corps socioprofessionnels, marquant ainsi le démarrage effectif de six mois d’activités prévues du 1er juin au 30 novembre 2025.

Porté par un consortium de trois organisations – Creuset Togo, l’Association pour le Développement Inclusif et Intégral des Populations (ADIIP) et Creuset International des Jeunes Engagés pour le Développement (CIJED-Togo) –, ce projet bénéficie d’un financement de 44 496 400 FCFA, alloué par la coopération allemande GIZ, dans le cadre du Fonds régional pour la stabilisation et le développement de la CEDEAO (FRSD).
L’objectif central du projet est clair : renforcer les capacités locales de prévention, de gestion des conflits et de résilience face à l’insécurité. Il entend agir de manière proactive face à la montée de l’extrémisme violent, tout en soutenant les victimes des crises communautaires et sécuritaires.
Une stratégie d’action ciblée
La rencontre de Dankpen a permis aux participants de mieux comprendre les objectifs, les résultats attendus et les mécanismes de mise en œuvre du projet. En lien direct avec la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent au Togo, le projet repose sur deux piliers majeurs :

- la prise en charge des victimes des crises sécuritaires et des conflits communautaires ;
- le renforcement des capacités locales en matière de prévention et de gestion de ces crises.
Plusieurs activités phares sont prévues, parmi lesquelles :
- L’identification et la cartographie des personnes déplacées dans la zone d’intervention ;
- La tenue d’ateliers d’échanges entre acteurs locaux ;
- Des actions de soutien psychosocial ciblant les enfants, les jeunes et les femmes déplacés ou affectés ;
- La formation du personnel de santé local à la prise en charge psychosociale ;
- L’organisation de six forums communautaires dans les localités les plus exposées ;
- La formation de 60 membres des comités d’alerte précoce ;
- La diffusion d’émissions radiophoniques synchronisées en lien avec les activités culturelles locales.
Une couverture territoriale stratégique
Outre Dankpen, les préfectures de Bassar et de Binah bénéficieront également des retombées de ce projet. Ces trois zones partagent une même réalité géographique et sociale : elles sont situées en zones frontalières et accueillent de nombreux déplacés fuyant l’insécurité liée au terrorisme et à l’extrémisme violent.

Après cette étape d’information, les prochaines phases du projet porteront sur l’identification des bénéficiaires, la mise en place de services adaptés pour la prise en charge psychosociale, ainsi que le déploiement d’actions de prévention et de consolidation des acquis communautaires.
Ce projet marque ainsi une avancée significative vers une résilience communautaire durable, fondée sur la responsabilisation des acteurs locaux et l’intégration des réponses endogènes face aux défis sécuritaires.
Honoré BOULISSATOM