Togo / L’appel à la marche du 30 août ignoré par la population
L’appel à manifester lancé pour le samedi 30 août 2025 par certains activistes n’a suscité aucun engouement au sein des populations togolaises.
Les citoyens ont, pour la plupart, préféré vaquer à leurs activités quotidiennes, laissant sans suite cette nouvelle tentative de mobilisation initiée en ligne.
Depuis quelque temps, plusieurs individus installés à l’étranger multiplient les appels à la contestation à travers les réseaux sociaux. Abrités derrière leurs écrans, ils tiennent des discours virulents, parfois teintés de haine, incitant les Togolais à défier les institutions de la République. Mais selon de nombreux observateurs, ces initiatives relèvent davantage d’intérêts personnels ou financiers que d’une réelle volonté de défendre le bien commun.
En juin dernier, une première vague d’appels avait réussi à entraîner certains jeunes dans des actes de violence. Cependant, la situation a évolué. Une grande partie de la population semble désormais avoir pris conscience des manipulations à l’origine de ces appels. La stratégie de la contestation virtuelle perd progressivement en crédibilité.
Contrairement aux manifestations organisées dans les années 1990, ces mobilisations numériques ne s’appuient ni sur des itinéraires clairement définis ni sur des leaders identifiés. Or, dans un État de droit, toute marche doit être encadrée et autorisée afin de garantir la sécurité et d’éviter le désordre. L’absence de respect de ces règles contribue à renforcer la méfiance des citoyens.
À l’instar de l’opération « Togo mort » et d’autres initiatives similaires, les appels de juillet et d’août derniers se sont soldés par de véritables échecs. De plus en plus prudents, les Togolais refusent de se laisser entraîner dans des démarches perçues comme stériles et sans perspectives.
Ce samedi 30 août, la vie a suivi son cours normal : marchés et commerces sont restés animés, la circulation dans la capitale était fluide. Les populations aspirent avant tout à la paix, à la stabilité et au travail, loin des mots d’ordre lancés par ce qu’elles qualifient désormais d’« activistes de salon ».