Bassar célèbre l’apothéose de la 61ᵉ édition de D’pontre N’nidak, symbole d’unité et de gratitude
La ville de Bassar a vibré, le samedi 6 septembre 2025, au rythme de la 61ᵉ édition de la fête traditionnelle D’pontre N’nidak, célébration dédiée à la dégustation des prémices de l’igname. Cette apothéose, placée sous le thème « D’pontre N’nidak, cadre de développement inclusif des peuples Bassar et Konkomba », a réuni une foule nombreuse, parmi laquelle de hautes personnalités politiques, administratives et traditionnelles.

Le représentant personnel du Président du Conseil, Yark Damehane, ministre d’État, ministre des Ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance, a honoré la cérémonie de sa présence. À ses côtés, figuraient notamment Mémounatou Ibrahima, présidente du Parlement de la CEDEAO, des membres du gouvernement, le gouverneur de la région de la Kara, le général de brigade Adjitowou Komlan, ainsi que de nombreux fils et filles du grand Bassar et de la diaspora.
Un moment de gratitude et de retour aux sources
Littéralement traduit par « Goûter à la nouvelle igname », D’pontre N’nidak incarne la reconnaissance des populations aux divinités et aux ancêtres pour l’abondance des récoltes. Cette célébration est aussi une pause dans le cycle du travail agricole : un temps d’évaluation du chemin parcouru, de bilan et de projection vers la nouvelle saison.

Pour les peuples frères Bassar et Konkomba, qui partagent les mêmes racines ancestrales, cette fête dépasse la simple dégustation de l’igname. Elle est un rendez-vous identitaire, une communion culturelle et spirituelle où l’igname, notamment la variété renommée « Labakoh », devient le symbole du savoir-faire agricole et du patrimoine commun.
Des messages d’encouragement et de vision
Transmettant les salutations fraternelles du Président du Conseil, le ministre d’État Yark Damehane a salué l’organisation réussie de cette fête. Il a rappelé que la qualité exceptionnelle du « Labakoh » témoigne de la maîtrise agricole des habitants du grand Bassar. Selon lui, ce savoir-faire ancestral mérite d’être non seulement préservé mais aussi renforcé par la recherche, afin d’améliorer la production, la conservation et la transformation de l’igname en produits dérivés.

De son côté, le président du comité d’organisation, Ougane N’Koumitcha, a souligné que D’pontre N’nidak constitue le plus grand moment de communion entre les peuples frères Bassar et Konkomba. À travers cette fête, ils revisitent l’histoire de leur terroir et affirment avec force leur identité culturelle.
Une célébration festive et populaire
Outre les rites traditionnels et la dégustation des mets locaux à base de la nouvelle igname, l’apothéose a été riche en couleurs : danses folkloriques, prestations artistiques, et un vaste programme d’activités sportives qui s’est étendu du 1er juillet jusqu’à la veille de la grande fête.

Par son éclat et son ancrage culturel, la 61ᵉ édition de D’pontre N’nidak s’est imposée comme un puissant moment de fraternité, de retour aux sources et de valorisation du patrimoine immatériel des peuples Bassar et Konkomba.
Dodji KETOHOU