Vo 1 : les communautés de Sokomé mobilisées contre les grossesses précoces en milieu d’apprentissage
À Sokomé 1 et 2, dans la commune Vo 1 (canton de Vogan), femmes de groupements, parents et leaders communautaires ont pris part, le mercredi 17 septembre, à une rencontre de sensibilisation sur la lutte contre les grossesses précoces en milieu d’apprentissage.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du micro-projet intitulé « Contribution à la lutte contre les grossesses précoces en milieu d’apprentissage », initié par l’ONG La Colombe, avec l’appui de l’Union européenne, à travers le Projet de promotion de la protection des droits et égalité de genre au Togo (PPDE). Le programme est mis en œuvre par CARE Bénin-Togo dans les régions Maritime et Kara.

Sensibiliser, informer et prévenir
L’objectif est d’attirer l’attention des parents, apprentis et leaders communautaires sur les dangers que représentent les grossesses précoces, de rappeler leurs causes ainsi que leurs conséquences néfastes sur la santé, l’éducation et l’avenir des jeunes, en particulier des filles. La rencontre visait également à transmettre des informations fiables en matière de santé sexuelle et reproductive afin d’encourager l’adoption de comportements responsables.
Le mentor du projet, Mme Awoussi Edoh Mawulé, a rappelé les principaux facteurs favorisant les grossesses précoces, notamment la pauvreté, la recherche du gain facile, le manque d’éducation sexuelle au sein des familles ou encore les mauvaises fréquentations. Elle a souligné les conséquences graves qui peuvent en découler : abandon de formation, complications médicales, fistules obstétricales, voire décès.
Mme Awoussi a également proposé des approches de solutions, parmi lesquelles l’accompagnement des jeunes en cas de grossesse, la pratique de l’abstinence, l’adoption d’un habillement décent, et surtout, le dialogue constant entre enfants et parents. Elle a encouragé les familles à guider leurs enfants vers la recherche d’informations utiles et à rester vigilants face aux influences extérieures.
Une prise de conscience communautaire
De son côté, le représentant du chef du village de Sokomé, M. Gbodji Miglasso, a déploré le taux élevé de grossesses précoces dans les ateliers et centres de formation de la préfecture. Il a exhorté les jeunes à écouter leurs parents et leurs formateurs afin de préserver leur avenir.
La séance a été marquée par des échanges interactifs, notamment des questions-réponses et des témoignages, renforçant la compréhension et l’engagement des participants face à ce fléau social.
Cette initiative illustre la volonté des acteurs communautaires, appuyés par les partenaires au développement, de bâtir un environnement d’apprentissage plus sûr et propice à l’épanouissement des jeunes filles et garçons.
Adjovi TOESSI




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