Epé-Ekpé 2025 : le peuple Guin célèbre la prise de la pierre sacrée, symbole d’unité et de prospérité
Le peuple Guin de la préfecture des Lacs et de la diaspora s’est rassemblé, le jeudi 18 septembre à Glidji-Kpodji, dans la commune Lacs 1, pour célébrer la 362ᵉ édition de sa fête traditionnelle Epé-Ekpé, encore appelée « prise de la pierre sacrée » (Kpéssosso).
Cette année, la pierre révélée, d’une teinte blanc-sale, porte un message de prospérité et lance des avertissements clairs : interdiction des avortements provoqués, appel à l’abandon du mal et invitation à la solidarité, à l’amour du prochain et au respect mutuel. Elle exhorte également à s’éloigner de la convoitise et de l’infidélité. Les oracles ont par ailleurs assuré que le Togo ne connaîtra ni guerre, ni famine.

La cérémonie, riche en symboles et en rituels, a réuni un large éventail de personnalités : membres du gouvernement, députés, élus locaux et régionaux, autorités administratives, politiques, religieuses, diplomates, prêtres et prêtresses, ainsi qu’une foule impressionnante de visiteurs. Les festivités ont été marquées par la prise solennelle de la pierre sacrée, accompagnée de chants, danses et invocations des 41 divinités de la cosmogonie Guin.
Plus qu’une simple fête, Epé-Ekpé demeure un moment spirituel majeur, un retour aux racines, une quête collective de paix, de réconciliation et de prospérité. Elle constitue aussi une vitrine du riche patrimoine culturel et spirituel Guin-Mina, que les communautés sont appelées à préserver et à transmettre aux générations futures.
Dans son allocution, le ministre des Droits de l’homme, de la Formation à la citoyenneté et des Relations avec les Institutions de la République, Me Pacôme Adjourouvi, a salué la force identitaire de cette célébration. Selon lui, « ignorer l’histoire de son peuple, c’est vivre une forme de servitude et perdre son identité ». Il a encouragé le peuple Guin à entretenir ce précieux héritage : « Nous avons le devoir de garder notre culture comme une lampe allumée en la transmettant de génération en génération ».
Le président du comité d’organisation, Ayayi Ayivi Patrice, a de son côté salué la forte mobilisation, preuve de l’attachement des communautés à leurs valeurs traditionnelles. Il a également exprimé le soutien du peuple Guin-Mina au Président de la République, Faure Gnassingbé, pour sa politique de paix, d’unité et de cohésion sociale.
Enfin, le porte-parole du peuple Guin-Mina, Gê Fio Havi-Kpbli, a exhorté à une union sincère entre les trônes royaux, les couvents, les familles et la jeunesse, afin de bâtir un développement durable, inclusif et harmonieux pour la cité.
SEITH




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