Faure Gnassingbé à Rome : le Togo partage son expérience de stabilité au sommet du Processus d’Aqaba sur la sécurité en Afrique de l’Ouest

Le Président du Conseil de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, prend part, ce mardi 15 octobre 2025 à Rome, en République italienne, au sommet des chefs d’État et de gouvernement du Processus d’Aqaba, une rencontre internationale de haut niveau consacrée à la crise sécuritaire en Afrique de l’Ouest.

Ce sommet, co-présidé par Sa Majesté le roi Abdallah II de Jordanie et le président italien Sergio Mattarella, réunit autour de la même table plusieurs dirigeants africains, européens, et représentants d’organisations internationales tels que les Nations Unies, l’Union africaine (UA), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union européenne (UE). L’objectif : renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière, la piraterie maritime et la cybercriminalité, des menaces qui fragilisent la stabilité et le développement du continent africain.

Un leadership reconnu en matière de médiation régionale

Impliqué dans la résolution de plusieurs crises politiques et sécuritaires dans la sous-région, Faure Gnassingbé est particulièrement attendu à ce rendez-vous stratégique. Son leadership dans la médiation et la diplomatie préventive a valu au Togo une reconnaissance internationale, notamment dans la gestion apaisée de dossiers sensibles tels que la transition politique au Mali ou les tensions sociopolitiques en Guinée et au Niger.

Le dirigeant togolais devrait partager avec ses pairs l’expérience togolaise de maintien de la stabilité, fondée sur une approche intégrée associant sécurité, développement communautaire et gouvernance locale. Cette approche, souvent citée en exemple, repose sur la conviction que la sécurité durable ne peut être assurée sans inclusion sociale, emploi des jeunes, et renforcement de la cohésion nationale.

Le modèle togolais : sécurité, développement et proximité

À Rome, le Président du Conseil du Togo présentera les programmes phares mis en œuvre par son gouvernement pour prévenir l’extrémisme violent, notamment à travers le Programme d’urgence de renforcement de la résilience des zones vulnérables (PURS-ZV) et le Programme de développement communautaire (PDC). Ces initiatives visent à offrir des alternatives économiques et sociales aux populations des régions septentrionales du pays, exposées à l’influence des groupes armés actifs dans la bande sahélienne.

Le Togo a également mis en place une stratégie nationale de sécurité maritime, saluée à l’échelle internationale depuis la Déclaration de Lomé sur la sécurité et la sûreté maritimes en Afrique adoptée en 2016. Cette stratégie continue de servir de référence dans la lutte contre la piraterie et la criminalité maritime dans le Golfe de Guinée, l’une des zones les plus sensibles au monde.

En matière de gouvernance, le pays s’appuie sur un dialogue permanent entre les forces de défense, les autorités locales et les populations civiles, garantissant ainsi une réponse concertée et efficace face aux menaces. Cette coordination est appuyée par une modernisation du dispositif de renseignement et un renforcement de la coopération régionale à travers la CEDEAO et le G5 Sahel.

Le Togo, acteur clé de la stabilité régionale

Dans un contexte marqué par la recrudescence des attaques terroristes au Sahel et leur extension vers les pays côtiers, la contribution du Togo au Processus d’Aqaba prend une dimension particulière. Le pays s’illustre par une capacité d’anticipation et de résilience qui lui permet, jusqu’à présent, de contenir la menace à ses frontières tout en soutenant ses voisins.

Le sommet de Rome constitue ainsi une plateforme pour promouvoir la voix de l’Afrique de l’Ouest et réaffirmer la nécessité d’une approche concertée, inclusive et durable face aux défis sécuritaires. Pour le président Faure Gnassingbé, il s’agit aussi de rappeler l’urgence d’un soutien accru des partenaires internationaux en faveur du développement socioéconomique, considéré comme le socle de toute paix durable.

Le Processus d’Aqaba : une initiative mondiale contre les menaces transnationales

Lancé en 2015 par le roi Abdallah II de Jordanie, le Processus d’Aqaba vise à renforcer la coopération internationale contre le terrorisme et les menaces transnationales. Coprésidé cette année par la Jordanie et l’Italie, il met un accent particulier sur la sécurité en Afrique de l’Ouest, région où les crises politiques, les trafics illicites et les violences extrémistes compromettent les efforts de développement.

Les échanges de Rome permettront d’identifier des pistes de collaboration concrètes, notamment en matière de formation des forces de sécurité, d’échanges de renseignements, de renforcement de la cybersécurité et de financement de projets de résilience communautaire.

Une vision panafricaine et humaniste

La participation du Président du Conseil, Faure Gnassingbé, à ce sommet témoigne une fois encore de son engagement constant pour la paix, la stabilité et la solidarité africaine. En plaçant l’humain au cœur de la stratégie sécuritaire et en privilégiant la coopération régionale, le Togo réaffirme son rôle de facilitateur et de bâtisseur de paix sur le continent.

Ce déplacement du chef de l’État à Rome s’inscrit dans la continuité de la diplomatie togolaise, axée sur le dialogue, la concertation et la coresponsabilité, trois piliers essentiels pour bâtir une Afrique de l’Ouest résiliente, sûre et prospère.

Adams

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