Abu Dhabi : Faure Gnassingbé réaffirme l’ambition d’une intégration africaine portée par le Plan Tchad Connexion 2030

La communauté internationale s’est réunie le 10 novembre 2025 à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, dans le cadre d’un forum consacré au commerce et à l’investissement en faveur du Tchad. Cette rencontre s’inscrit dans la dynamique de mise en œuvre du Plan Tchad Connexion 2030, une initiative stratégique visant à impulser une nouvelle trajectoire de développement au pays et, au-delà, à la région sahélienne.

Parmi les personnalités de marque présentes, le Président du Conseil du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, a honoré l’événement de sa participation. Sa présence traduit l’engagement constant du Togo en faveur de l’intégration africaine, de la coopération Sud-Sud et du développement durable fondé sur les complémentarités régionales.

Dans son intervention, le Président du Conseil a salué la vision portée par le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, soulignant que cette initiative tchadienne s’inscrit dans une ambition continentale.
« Ce que le Tchad initie aujourd’hui est une ambition africaine. C’est une Afrique qui investit, planifie et construit sa connexion à elle-même », a-t-il affirmé, mettant en avant l’importance d’une Afrique actrice de sa propre transformation.

Faure Gnassingbé a rappelé la position géostratégique centrale du Sahel, où convergent des enjeux économiques, sécuritaires, sociaux et climatiques déterminants. Il a estimé que l’essor de cette région constitue un levier essentiel de stabilité et de prospérité pour l’ensemble du continent. Dans cette perspective, il a appelé à la création d’une coalition d’investisseurs africains, arabes et internationaux afin de faire du Sahel un véritable moteur de croissance continentale.

Le Président du Conseil a également insisté sur l’importance des infrastructures intégrées – énergétiques, numériques, logistiques – ainsi que sur la nécessité d’investissements productifs et d’une gouvernance rigoureuse. Selon lui, cette approche s’inscrit dans la vision du Togo, qui œuvre pour une Afrique interconnectée, construite autour de « corridors de souveraineté » capables de générer de la valeur ajoutée au bénéfice des populations.

« Connecter l’Afrique, c’est rapprocher les peuples, renforcer la confiance et soutenir la dignité africaine », a-t-il martelé.

Faure Gnassingbé a en outre plaidé pour une mobilisation accrue du capital africain, notamment à travers les fonds souverains, les fonds de pension, l’épargne locale et la contribution de la diaspora.
« L’Afrique doit financer son propre avenir. Nos partenaires doivent voir en nous des bâtisseurs, pas des bénéficiaires », a-t-il conclu.

Le forum a été rythmé par des panels consacrés aux ressources naturelles, aux infrastructures, à l’industrialisation, au capital humain et aux technologies émergentes, offrant un cadre d’échanges stratégiques entre États, institutions financières et investisseurs. L’objectif : renforcer les synergies pour accélérer la transformation réelle et durable du continent.

A.SETH