UCCA : des avancées décisives à Lomé et un avenir jugé « prometteur » pour les chargeurs africains
L’Union des conseils des chargeurs africains (UCCA) a achevé, vendredi 14 novembre 2025 à Lomé, deux jours de travaux consacrés à l’évaluation des progrès réalisés depuis les précédentes rencontres de Kinshasa et de Pointe-Noire. Dans un contexte de profondes mutations du commerce international, cette session a permis aux participants de faire le point sur les avancées enregistrées, d’identifier les défis persistants et d’esquisser de nouvelles orientations pour renforcer la compétitivité des chargeurs du continent.
À l’issue des échanges, l’organisation se montre optimiste : « L’avenir est prometteur », affirme-t-elle.

Des résolutions largement mises en œuvre et des progrès tangibles
Pour William Kazumba Mayombo, Directeur général de l’Office de gestion du fret multimodal de la RDC, le bilan est largement positif.
Selon lui, « toutes les résolutions de Kinshasa ont été appliquées, et celles de Pointe-Noire à plus de 80 % ». Un succès qu’il attribue à la mobilisation collective des États membres et à la dynamique constructive qui anime l’UCCA.
Il souligne par ailleurs que les travaux de Lomé « ont connu un plein succès », ouvrant la voie à une consolidation ambitieuse des stratégies régionales.
Face à l’intensification des échanges mondiaux, M. Kazumba Mayombo estime que l’organisation s’équipe progressivement « pour répondre aux défis qui se profilent à l’horizon », avec pour objectif principal de garantir aux chargeurs africains : un accompagnement efficace, une meilleure connectivité, des taux de fret plus compétitifs, et des services adaptés à leurs besoins.

L’ambition est claire : permettre aux chargeurs africains de rivaliser avec ceux d’Asie, d’Europe ou des Amériques, grâce à une approche « responsable, méthodique et orientée vers la performance ».
De fortes attentes et la nécessité d’une UCCA plus compétitive
Le Directeur général de l’UCCA, Dr Dominique Candide Fabrice Koumouboulas, a rappelé les obstacles persistants qui freinent encore la compétitivité des chargeurs sur le continent.
Parmi les principales préoccupations : les coûts et délais portuaires, ainsi que la fluidité des corridors de transit. Autant de contraintes qui pèsent directement sur les chaînes logistiques africaines.

Pour y remédier, il appelle à une transformation en profondeur.
« Il faut que l’UCCA devienne plus compétitive afin de formuler des propositions concrètes à nos gouvernements, pour qu’in fine le panier de la ménagère soit optimisé », a-t-il expliqué.
Cette vision traduit une volonté d’action non seulement sur les aspects techniques et logistiques, mais aussi sur leurs impacts économiques et sociaux.
Car l’efficacité des services aux chargeurs influence directement : les coûts de transport, les prix des produits de consommation, et, par conséquent, le pouvoir d’achat des ménages.
Une organisation en mouvement pour un continent en pleine transformation
La rencontre de Lomé marque une étape décisive dans la montée en puissance de l’UCCA. Les progrès constatés et les ambitions affichées témoignent d’une organisation consciente des enjeux et déterminée à accompagner la modernisation du commerce africain.
En s’attaquant aux défis logistiques, en renforçant la compétitivité des chargeurs et en formulant des propositions de réformes aux États membres, l’UCCA se positionne désormais comme un acteur stratégique majeur du développement économique continental.
Dans un monde où rapidité, fiabilité et maîtrise des coûts sont des exigences incontournables, l’UCCA apparaît plus que jamais comme un levier essentiel pour soutenir l’essor du commerce africain.
