Les points focaux et des professionnels du traitement des troubles liés à l’usage des substances psychoactives à l’école des outils de collecte des données WENDU, PAENDU et ARQ

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Le Programme National des Addictions aux Produits Psychoactives (PNAPP) dans le souci de rendre disponible des données de qualité et dans les délais afin de produire les différents rapports a organisé un atelier de renforcement de capacité des points focaux des structures impliquées dans la prise en charge des addictions et des points focaux district et région du programme PNAPP à Lomé du 26 au 30 décembre dernier.

Les participants à l’atelier

Ces acteurs, au nombre de 22, sont venus des secteurs de la santé mentale et de la psychologie.

L’objectif de cette session de renforcement de capacité est d’améliorer la collecte des données relatives à la consommation des drogues afin de disposer des données fiables pour remplir les 3 formulaires : West African Epidemiology Network on Drug Use(WENDU), Pan African  Epidemiology Network on Drug Use( PAENDU) et Annual Report Questionnaire(ARQ).

Plus spécifiquement, ces acteurs ont divulgué l’outil WENDU du Réseau épidémiologique ouest-africain sur la consommation de la drogue et l’outil PAENDU du Pan African  Epidemiology Network on Drug Use et connaître les indicateurs de la base ARQ tout en renforçant la capacité des professionnels/acteurs impliqués au sein des différentes formations sanitaires, publique et privé ainsi que des organisations de la société civile en matière de prévention de la consommation des substances psychoactives et de prise en charge des patients consommateurs de drogue.

Photo de famille

Pendant ces cinq jours d’activité, les acteurs ont à travers des exposés illustrés sur les outils WENDU, PAENDU, ARQ renforcé leur connaissance sur le remplissage des outils et échangé leurs expériences de terrain sur les stratégies de collecte des données, la compilation et la dissémination des données collectées, l’organisation des campagnes de sensibilisation, et la prise en charge des consommateurs. 

« Ces 5 jours nous avons permis d’être instruit sur les nouvelles drogues et dans notre pratique de tous les jours à présent nous pouvons savoir aussi que quand il y a une situation donné comment réagir » a précisé Dr AHO KOMIVI MAWUSI coordonnateur du programme  PNAPP au Ministère de la Santé de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universel Aux Soins.

« C’est préoccupant et c’est les adolescents qui ont commencé tôt la consommation de substances et la substance qui vient en première position c’est l’alcool en plus de cannabis et nous pouvons voir visiblement les conséquences dans les structures de prises en charges de santé mentale. C’est l’exemple de trop d’agitation, d’agressivité, de délire… que les hôpitaux gèrent » a relevé Kakli Mawuko David, Aumônier et Réhabilitateur psychiatrique à la Saint Camille.

Les troubles liés à la consommation de substances psychoactives et de drogues constituent un problème de santé publique, de développement et de sécurité dans les pays à revenus élevés et les pays à faibles revenus du monde entier. Des preuves scientifiques ont indiqué que ce sont des troubles cérébraux multifactoriels associés à des problèmes de santé, de pauvreté, de violence, de criminalité et d’exclusion sociale. La consommation de drogues continue de menacer gravement la santé publique et le développement social dans les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest. 

Alors que les communautés en Afrique de l’Ouest souffrent des conséquences psychosociales, économiques et sanitaires de l’usage de drogues, l’indisponibilité de données fiables pour rendre compte de l’ampleur, des modes et des tendances de ces consommations constitue un obstacle majeur en matière de prévention et pour les efforts de réduction de la demande dans la région. Bien que les données de terrain et informelles disponibles suggèrent une tendance à l’accroissement des usages de drogues, les estimations de prévalence sont rares dans le pays, voir obsolètes. 

C’est pourquoi les gouvernements nationaux, ainsi que les organismes régionaux et mondiaux, se sont tous engagés à améliorer la qualité et la comparabilité des informations recueillies sur la consommation de drogues illicites

C’est ce qui justifie la création du Réseau Epidémiologique Ouest Africain sur l’Usage de la Drogue  (WENDU), grâce à la collaboration de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Office des Nations Unis contre la Drogue et le Crime (ONUDC). Ce réseau s’organise, à travers les structures et acteurs impliqués dans la prévention et ou dans la prise en charge de ce phénomène dans chaque Etat membre de la CEDEAO depuis quelques années maintenant, à fournir des informations sur la situation en matière de drogues. 

Chaque année le Togo doit fournir différents types de rapports. Ces rapports visent à fournir aux décideurs des éléments nécessaires afin de prendre des décisions politiques et pratiques fondées sur des données probantes.

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