Le congrès annuel de la rhumatologie lancé à Lomé
Lomé abrite depuis ce 8 mars 2023 le Second Congrès annuel de la Société Africaine de Rhumatologie (SARh). Organisé par la Société Africaine de Rhumatologie et du 2ème congrès annuel de la SARh, ce congrès mixte de Lomé dont le thème tourne autour de « Problématique de l’accès universel aux soins rhumatologiques en Afrique », a été présidé par le Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique, et de l’Accès Universel aux Soins, Dr Moustafa Mijiyawa.
Ce congrès constitue, selon ONIANKITAN, Président de la Société Africaine de Rhumatologie (SARh), avant tout, un cadre de réflexion privilégié pour les experts et spécialistes venus du Togo, d’Afrique et du monde entier pour échanger leurs expériences avec les plus jeunes sur la pratique de la Rhumatologie.
Il relève que les affections rhumatismales constituent aujourd’hui un enjeu de santé publique mondial en raison de leur fréquence et surtout du handicap dont–elles sont responsables. Elles peuvent, non seulement altérer significativement la qualité de vie des patients, mais aussi affecter sérieusement celle de leurs aidants et de leurs proches. Le coût des soins médicaux et sociaux et de perte de productivité est notable. Malgré ces conséquences majeures, les données épidémiologiques sont encore insuffisantes et surtout la prise en compte des maladies rhumatismales dans les priorités de santé publique est encore dérisoire.
Ainsi selon lui, il est fondamental de mieux comprendre l’impact et le poids de ces maladies afin de soutenir le développement de stratégies et de politiques de prévention et de prise en charge.
Au lancement du congrès, le
ministre en charge de la santé a relevé que « La place de notre spécialité sur le continent, la rhumatologie, objet des présentes assises, est aujourd’hui incontestable. L’histoire qui y a cours peut schématiquement être scindée en trois temps: le temps des devanciers, le temps des spécialistes, et le temps de la spécialisation ».
La santé étant un droit de chaque citoyen, les Etats africains sont déjà en train de concevoir des programmes de santé publique, même si c’est encore à une échelle
réduite pour combler le gap.
La SARh se doit d’être en phase avec les ODD, surtout en son point 3.8 qui stipule: Faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture santé universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable. Il va sans dire que le thème principal de ce congrès est en phase avec la politique du gouvernement dont le volet social comporte l’accès universel aux soins et incite également la STR à rapprocher la rhumatologie des populations ayant difficilement accès à cette discipline émergente.
Au Togo le gouvernement, à travers le ministre de la santé a affecté des rhumatologues dans tous les grands centres hospitaliers du pays avec pour perspective de poursuivre ce chantier vers tous les centres hospitaliers préfectoraux du pays afin de rapprocher davantage la rhumatologie des populations.
« Toutes ces actions ne seraient toutefois possibles sans la formation de rhumatologues, qui constitue la clé de voûte dans l’édification d’un système de santé performant au service des populations confrontées de plus en plus à des besoins en rhumatologie » a fait savoir ONIANKITAN.
Le congrès verra la contribution d’experts de tous les domaines de la rhumatologie. Ce qui permettra de faire connaitre et progresser d’avantage la profession au Togo et sur le continent africain.
Il faut préciser qu’en prélude à ce 2e congrès annuel, la STR, section togolaise a organisé plusieurs activités à Kpalimé, ville située à 120 Km de Lomé. Il s’agit d’une consultation foraine gratuite et de prise en charge des affections rhumatismales aura lieu au Centre Hospitalier Préfectoral (CHP) de Kpalimé du 24 au 25 février 2023.