La contractualisation des hôpitaux, une approche qui sauve les Togolais


Lancée en juin 2017 pour rendre saine la gestion des formations sanitaires, garantir des soins de qualité et à coût raisonnable à la population, la contractualisation prouve sa valeur, avec des résultats éclatants : augmentation du taux de fréquentation, de consultation, d’hospitalisation, du nombre d’actes effectués, les recettes. Les populations se sont davantage rapprochées des hôpitaux publics, sans aucun doute.
En début du mois d’avril 2022, les résultats de l’approche contractuelle à dater de sa mise en œuvre jusqu’à fin mars 2022, ont fait l’objet de présentation par le ministre de la Santé. L’extension de la contractualisation à d’autres structures sanitaires est en cours de préparation.
Impacts
L’approche a été déployée dans 08 centres : le CHU Sylvanus Olympio ; le CHU Kara ; les CHR d’Atakpamé, de Sokodé et de Dapaong ; le CHP de Blitta et de Notsè et le CMS de Siou. La contractualisation a permis d’améliorer l’offre de soins à travers une augmentation du taux de fréquentation, une croissance du nombre d’actes médicaux, une meilleure disponibilité des médicaments et une plus grande prise en charge des indigents.
Tout a changé à Atakpamé et Blitta
En janvier 2020, les pouvoirs publics renseignaient que dès les premiers mois de l’opérationnalisation de la mesure dans ces localités, tout a changé dans le bon sens du terme. Les médicaments utiles ou réclamés par les divers prestataires dans chaque formation ont été rendus disponibles à plus de 95%, ce qui n’était pas le cas avant.
Une meilleure prise en charge du personnel
La bonne gestion des ressources a permis de payer régulièrement les agents contractuels. Leurs salaires mensuels se chiffraient à 18 millions au moment du bilan. L’hôpital d’Atakpamé avait 46 millions de francs CFA de découvert à la banque. Cette somme a été épongée en 08 mois. Grâce aux recettes, il a pu acheter des microscopes, des brancards et la pharmacie a été réhabilitée.
A Kara, en octobre 2019, sur une base consensuelle de critères, il a été défini un seuil de recettes à partir duquel un bonus est accordé aux agents. Au mois de novembre, le chiffre d’affaires de la pharmacie au CHR de Dapaong faisait 48 millions, soit plus de 1,5 million par jour dans un hôpital où on était à moins de 200 000 francs CFA par jour.

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