A Kara les jeunes des différentes confessions religieuses s’arment contre l’extrémisme violent et la promotion du dialogue intra et interreligieux

Fin ce mercredi 19 juillet 2023 à Kara, le forum national sur le dialogue interreligieux au profit des jeunes des différentes confessions religieuses autour du thème : « Contribution de la jeunesse à la lutte contre l’extrémisme violent et à la promotion du dialogue intra et interreligieux ».

Initié par le ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, à travers la direction des Cultes, avec l’appui de la Fondation Konrad Adenaeur Stiftung, ce forum qui a démarré ce 18 juillet 2023 a pour objectif de renforcer le vivre ensemble et une compréhension mutuelle entre les jeunes des différentes communautés religieuses comme réponse à l’extrémisme violent au Togo.

Le Togo, pour lutter contre l’extrémisme violent et renforcer la cohésion sociale a fait des efforts avec la mise en place du comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, des comités de paix et la politique d’inclusion financière qui permet de corriger les inégalités sociales et économiques.

Malgré ces efforts, le pays reste persuadé que pour faire face aux problèmes d’extrémisme violent, il va falloir impliquer les religieux en organisant périodiquement un dialogue intra et interreligieux avec l’implication de toutes les couches sociales surtout la jeunesse.

C’est dans ce sens que le ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, à travers la direction des Cultes, rassemble plusieurs acteurs notamment les jeunes du Togo a Kara pour un forum national sur le dialogue interreligieux.

Durant les deux jours, les participants ont réfléchi sur les mécanismes et stratégies à mettre en œuvre afin de contribuer à la culture de l’esprit de paix, de tolérance et de coexistence pacifique entre les différentes communautés religieuses dans notre pays, avec une forte implication de leur part.

Plusieurs sous-thèmes ont été abordés notamment « Radicalisation et extrémisme violent : quelle conséquence sur la jeunesse et approche de solution » ; «  le vivre ensemble : moyen de cohésion et de développement » et « contribution des jeunes à la lutte contre le phénomène de l’extrémisme violent » seront développés.

Les travaux dudit forum se feront également sous forme de conférence avec les communications des experts suivies des travaux de groupes des participants.

Les travaux ont été ouverts par le représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, le directeur des Cultes, le Lieutenant-Colonel Bédiani Bélei. Il  a souligné que le thème de ce forum national, « Contribution de la jeunesse à la lutte contre l’extrémisme violent et à la promotion du dialogue intra et interreligieux » est d’une pertinence incontestable. IL est tiré de celui du deuxième forum de la CEDEAO tenu au Niger les 14 et 15 novembre 2018, sous le thème « éducation à la culture de la paix : renforcer l’implication des jeunes à la culture de la paix à travers le dialogue intra et inter religieux », et vient pallier au défi lié au phénomène de radicalisation de nos populations surtout la jeunesse, a-t-il ajouté.

« Votre présence ici n’est pas fortuite, car à l’évidence en tant que jeunes, vous constituez des acteurs privilégiés dans le processus de consolidation de la paix et un maillon déterminant dans la recherche des voies pour un développement inclusif et participatif », a fait savoir le directeur des Cultes.

Il a rappelé que l’objectif de ce forum est de renforcer les mécanismes de dialogue au sein des communautés afin de cultiver la compréhension mutuelle, un esprit de tolérance et de coexistence pacifique, la cohésion sociale au-delà des clivages religieux et idéologiques.

« Il est clair que les opérations militaires et les mesures de sécurité ne suffisent pas à elles seules pour résoudre ce défi. Il faut, en sus, des actions citoyennes individuelles et collectives, pour lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent, pour cultiver le vivre ensemble et la tolérance religieuse, doivent guider les stratégies de lutte, qu’elles soient locales ou nationales. Ainsi, notre stratégie de lutte contre le terrorisme doit davantage relever les défis liés au manque d’emploi, la famine, la pauvreté, la précarité, la sècheresse, l’absence des opportunités, qui militent en faveur du banditisme et le recrutement des jeunes par les groupes terroristes », a-t-il relevé.

A cet effet, il a indiqué que le Togo, sous le leadership éclairé du Président de la République, Faure Essozimna GNASSINGBE, s’est engagé dans un processus de renforcement de la résilience du pays face à l’extrémisme violent, dans un contexte d’insécurité sous-régionale.

« Le Togo s’est en effet engagé dans la mise en place d’organes et d’institutions de promotion de la paix, de la tolérance, de la participation effective des jeunes, des chefs traditionnels, des femmes, des acteurs religieux et des communautés à la base dans la lutte contre l’extrémisme violent », a laissé entendre le Lieutenant-Colonel Bélei.

Parmi les organes, institutions et politiques mis en œuvre par le Togo, il a cité entre autres la création en 2019 du Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV), de même que les comités locaux de paix en 2016 ; la décentralisation ; la Stratégie Nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (SNAPLEV) ; la politique d’inclusion financière avec le FNFI, etc.

Le préfet de la Kozah, le Colonel Hèmou Badibawu Bakali, a salué la tenue de cet atelier qui s’inscrit dans le cadre du maintien et du renforcement du climat de paix et de sécurité qui prévaut au Togo en vue de préserver durablement la tranquillité des populations à la base pour un mieux vivre ensemble.

Au nom des populations, il a témoigné sa gratitude au Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé et au gouvernement qui ne ménagent aucun effort pour assurer la sécurité pour tous à travers le maillage des forces de défense et de sécurité de tout le pays.

M. Théordore Golli, chargé de programme politique et think tank à la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, a exhorté les participants à des discussions franches et sincères empreintes de courtoisie afin de faire des propositions qui aideront l’Etat togolais à faire barrage aux aventuriers qui prétextent de la religion pour diviser la nation et pour endeuiller les familles.

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