Sommet sur le café africain : Enselme Gouthon président de l’ACRAM parle des actions engagées pour la création d’une culture du café en Afrique
La deuxième édition du Sommet du G25 sur le café africain a regroupé à Kampala en Ouganda du 7 au 10 août dernier les Chefs d’Etat et de Gouvernement des 25 pays africains producteurs de café.
Une belle occasion pour le président de l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM), M. Enselme Gouthon de partager les expériences régionales dans la création de cette culture sur le continent à travers un exposé sur ce qui se fait en Afrique dans la création de la culture de café.
Le président de l’ACRAM a expliqué les actions globales menées dans l’espace ACRAM et les actions spécifiques menées dans quelques pays.
Selon lui, l’augmentation de la production, l’amélioration de la productivité, la préservation de la qualité, et la consommation intérieure constituent des priorités dans le développement de la caféiculture dans les pays de l’espace ACRAM et particulièrement au Togo. Il a aussi ajouté que des actions sont menées et envisagées dans ce cadre à travers l’espace ACRAM, en vue de la création d’une culture du café en Afrique.
« Les actions en cours dans l’ACRAM concernent la promotion, la coopération, le transfert de techniques et de technologies et la professionnalisation du secteur de manière à assurer une meilleure redistribution des revenus tout au long de la chaîne de valeur. Ici, l’agence « prend en compte les questions de genre, d’environnement, de recherche et de renforcement des capacités », a précisé le président de l’ACRAM.
Ces actions comprennent la recherche, la visite d’étude, le Programme INTRA ACP de soutien au secteur café en Afrique de l’ouest et du centre, notamment, a-t-il ajouté route ressortant que des actions spécifiques ont été menées dans quatre pays, à savoir: le Cameroun, le Gabon, la Côte d’Ivoire et le Togo.
En ce qui concerne le Togo, M. Enselme Gouthon a souligné que la promotion de la transformation et la consommation du café togolais s’accentue et le Plan national de développement de la filière Café (PNDC) est élaboré avec pour vision 2030.
En effet au Togo, la promotion du café togolais, la transformation locale se fait via la création de huit (8) unités de transformation et la politique de consommation locale, avec le projet « implantation de kiosques à café », la formation de trois (3) jeunes entrepreneurs. Ces derniers « font déguster le café par le public lors de grands rassemblements publics et foires à travers le pays ».
« A l’horizon 2030, la filière café est une filière performante sur toute la chaine de valeur, créatrice de richesse et des emplois décents et permanents surtout en milieu rural à travers une caféiculture professionnalisée, compétitive et durable ». C’est l’essence même du plan national de développement de la filière café.
« Le PNDC servira de boussole pour les différents acteurs de la filière pour une meilleure place de l’origine Togo du café sur l’échiquier international », a relevé le président de l’ACRAM.
Au Togo, a-t-il poursuivi, les objectifs spécifiques sont, entre autres, « Accroitre la production du café au Togo à un niveau compétitif, en faisant passer le rendement moyen au champ de 500 kg/ha actuellement à 1500 kg/ha à l’horizon 2030, tout en préservant la qualité » ; « Développer la transformation et la consommation locales du café togolais » et « Améliorer le cadre et les circuits de commercialisation intérieure et extérieure du café et assurer des prix plus rémunérateurs pour les acteurs ».
M. Enselme Gouthon a fait savoir que « les pays de l’espace ACRAM mènent différentes actions avec l’appui des partenaires en vue d’améliorer la production, la productivité et de préserver la qualité », restant convaincu « qu’avec la volonté politique exprimée dans les pays de l’espace ACRAM, la mobilisation affichée par les différents acteurs, et le partenariat entre les Organisations Internationales et l’ACRAM, les actions mises en œuvre dans le cadre du développement des filières café aboutiront à l’amélioration des conditions de vie des acteurs du secteur et particulièrement des producteurs ».