G20: Narendra Modi ouvre le G20 en évoquant la «crise de confiance» dont souffre le monde
Le sommet du G20 est ouvert à New Delhi, pour deux jours, en présence d’une trentaine de chefs d’État et d’organisations internationales. Mais en l’absence des présidents russes et chinois. Le groupe des 19 pays les plus riches et de l’Union européenne vont essayer de s’entendre sur les questions cruciales du financement de la dette des pays en développement, de la transition climatique, et de la guerre en Ukraine.
Après avoir accueilli ses hôtes dans un Centre des congrès flambant neuf, construit pour l’évènement, le Premier ministre Narendra Modi a pris la parole, un discours retransmis par les télévisions.

Cette séance d’ouverture du sommet, c’est d’abord la mise en scène du modèle indien que Narendra Modi veut aujourd’hui diffuser dans le monde entier. L’Inde, devenu le pays le plus peuplé au monde, la cinquième économie de la planète, veut se faire entendre dans le concert des nations. « Elle peut devenir un principe directeur pour le bien-être du monde », expliquait très sérieusement Narendra Modi dans un entretien donné juste avant le sommet.
Illustration concrète avec l’invitation formelle lancée à l’Union africaine pour qu’elle se joigne au G20. « Avec l’approbation de tous, je demande au chef de l’UA de prendre place en tant que membre permanent du G20 », a déclaré Narendra Modi dans son discours d’ouverture du sommet. Il a salué d’une accolade le chef de l’Union africaine, Azouli Assoumani, qui a pris ensuite place aux côtés des dirigeants du groupe. Le Premier ministre indien, qui s’est déclaré « peiné » par la catastrophe annoncée au Maroc suite à un séisme dans la nuit.
Cette entrée de l’Afrique dans une instance de gouvernance mondiale est un succès indéniable pour la présidence indienne et un moment historique pour le continent africain ; jusqu’à maintenant, seule l’Afrique du Sud, membre permanent du club, pouvait relayer les revendications de la cinquantaine de pays du continent.
« One earth, one family, one future », un narratif consensuel et pourtant
Le monde souffre d’une « crise de confiance », a aussi déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi dans un discours prononcé à l’ouverture du sommet du G20 à New Delhi. « Le monde connaît une énorme crise de confiance », a-t-il déclaré. « La guerre a aggravé ce déficit de confiance. Si nous parvenons à vaincre le Covid, nous pourrons également vaincre cette crise de confiance mutuelle. »
One earth, one family, one future (une terre, une famille et un futur), c’est le slogan, le narratif très consensuel développé par l’Inde pour ce G20. Il sera décliné au cours des trois sessions de la journée. Une vision idéalisée assez éloignée de la réalité, a rappelé hier le secrétaire général des Nations unies. Ce G20, c’est la réunion d’une