Autosuffisance : les actions du Togo pour stimuler la production du riz
Au Togo, la culture du riz, une filière agricole qui nourrit son homme n’a pas toujours été le cas, il a fallu que les pouvoirs publics mettent de véritables mécanismes en marche.
Plusieurs régions du pays sont spécialisées dans la production du riz. Dans les années antérieures, la culture était coûteuse et les agriculteurs éprouvaient du mal à faire face à la concurrence imposée par le riz importé du continent asiatique.
Et ce, grâce aux différents projets lancés par les autorités pour stimuler la production du riz. En 2018, plus de 145 000 tonnes de cette céréale ont été produites sur le territoire.
Des estimations de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) indiquent que la production nationale du riz a atteint près de 153 000 tonnes en 2020.
C’est une hausse de 4 % quand on la compare à 2019 où la production s’est établie à 147 000 tonnes. C’était déjà un surplus de 2 000 tonnes par rapport aux 145 000 tonnes de 2018.
Toujours en 2018, le volume d’importation était estimé à 150 000 tonnes. C’est démonstratif du fait qu’il y a encore des efforts à faire pour assurer une autosuffisance.
Ils sont nombreux : la mise en valeur de la Vallée du Mono pour une meilleure croissance dans la filière du riz, le Partam et le PDPR-K, l’ambition d’investir 987 milliards de francs CFA d’ici à 2030 pour le développement de la filière avec le soutien de la FAO, etc.
La Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) adoptée en 2010 a engendré le Projet d’aménagement et de réhabilitation des terres agricoles dans la zone de Mission Tové (Partam). Il a deux volets : l’un financé à 5,3 milliards et l’autre à 10 milliards de francs.
Le Partam a facilité l’irrigation de plusieurs centaines d’hectares, la construction des aires de séchage et de magasins de stockage, la distribution des équipements modernes, l’installation de mini adductions d’eau, le désenclavement des sites via la construction des pistes rurales…
Le Projet de développement pour la production rizicole (PDPR-K) est, lui, mis en œuvre dans la région de la Kara avec des terres aménagées, des magasins et des forages construits, des digues en béton cyclopéen avec gabion et enrochement réalisées et plus encore.