Problématique de la liberté d’expression au Benin et au Togo ; les acteurs judiciaires à l’école de la protection et de la sécurité des professionnels de médias

Les menacent qui pèsent sur les journalistes deviennent de plus en plus récurrentes et appellent à des actions urgentes et concrètes. C’est à juste titre que les ministères en charge de la justice du Benin et du Togo en collaboration avec la commission Nationale pour l’UNESCO renforcent les capacités des juges, procureurs, magistrats et auxiliaires de justice sur la jurisprudence pour mieux protéger les professionnels des médias.

Cette rencontre qui prend fin ce 1er décembre 2023 engage les magistrats, procureurs ,juges et autres acteurs des tribunaux sur la jurisprudence africaine et internationale, la protection et la sécurité des journalistes en un moment où ces acteurs de la plume et du micro sont confrontés aux persécutions et menaces dans l’exercice de leur profession en dépit du code la presse qui les protège dans l’exercice de leur profession.

Photo de famille

Durant ces trois jours, les participants ont planché sur des sujets importants les uns que les autres et en lien avec la liberté d’expression et la législation qui encadrent la profession des journalistes. Cette propension pris en compte dans le cadre du projet ‘’contribution à l’appropriation des normes et pratiques relatives à la garantie de la liberté d’expression, ainsi qu’à la sensibilisation aux défis de l’intelligence artificielle et des Droits de l’homme’’ a été l’occasion offerte aux participants de définir les pistes de réflexion et d’actions pertinentes permettant de mieux aborder les questions de la protection et de la sécurité des professionnels des médias au Benin et au Togo.

En ouvrant les travaux, le Directeur de cabinet du ministère de la justice du Togo M. Tchalim Kadanga a fait remarquer que la jouissance de la liberté d’expression et d’opinion ,bien que reconnue dans la déclaration universelle des Droits de l’homme ,n’est pas sans borne. Selon lui, il revient aux participants de faire appliquer la législation qui protège, défend et définit les limites de cette jouissance, afin de préserver l’ordre public et de protéger les droits d’autrui. « Les hommes et femmes des médias ne peuvent pas dans l’exercice de leur profession bafouer le droit des autres, publier des informations non vérifiées, faire l’apologie de la haine ou encore inciter à la discrimination où à la violence.

Pour sa part, le directeur bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest M.Dimitri Sanga a dit son indignation face au tableau sombre d’atteinte sans limite de la liberté d’expression de par le monde.

Plus de 1400 journalistes ont été tués durant la période 2006 et mi-2023, avec un taux d’impunité élevé.

Le représentant du secrétaire général de la commission nationale de l’UNESCO, Dr Komlavi Doussimelé a invité les journalistes à exercer leur profession dans le respect de l’éthique et la déontologie comme l’exige le code de la presse. Il a en outre, félicité ces professionnels qui font des efforts pour contrôler l’action des gouvernants malgré les risques encourus.

Cecile Dolemé

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