KOZAH/ LITIGE FONCIER à KPANZINDE; L’EXECUSION D’UNE ORDONNANCE DE JUSTICE POSE LES JALONS D’UN BRAS DE FER
Des actions d’éviction forcée nourrissent un sentiment de colère, de frustration et d’injustices, au sein de la communauté Kidjang qui déchante contre les agissements d’un individu X qu’elle accuse d’accaparement de leur terre à Kpanwayi, un quartier de Kpanzindè dans la commune Kozah 3. « Victimes d’expulsion en devenir », les riverains ont tiré la sonnette d’alarme, ce jeudi 11 mars dans la localité, afin d’alerter davantage les autorités locales sur cette affaire.
Selon les organisateurs, l’espace qui les oppose à cet individu X s’étend sur une superficie de plus de 1000 hectares englobant deux quartiers (Kotoda et Kpanwayi) de Kpanzindè. Ils ont fait savoir que cette affaire qui date de 1993 les a fait vivre beaucoup d’aventures juridiques. Aujourd’hui les choses risquent se déchainer à la révolte à cause de l’exécution d’une ordonnance de justice. Selon les explications données, cet acte juridique oblige les riverains à déguerpir la zone, ceci au mépris de leurs « droits ». « Nous avons organisé cette réunion pour exprimer notre réprobation, défendre nos droits et amener ce message là où besoin serait afin que l’équilibre soit établi dans ce milieu », soutient M. Tchédré Mazamaesso, l’un des acteurs indignés. Pour lui, il est inconcevable qu’on attribue à une seule personne un espace de plus de 1000 hectares au détriment de toute une communauté dont les aïeux « furent les fondateurs de la localité ».
D’après M. Tchédré, les autorités locales sont au courant de tout car, ce sont les techniciens de la place qui viennent implanter les bornes dans les champs des riverains. « Actuellement cet individu X est en train de déloger toute la population de Kpanwayi en se vantant le droit de propriétaire terrien. On fait quitter la population de tout un quartier pour qu’elle aille où ? Il urge de réattaquer la décision de justice, l’ordonnance et rencontrer les commanditaires des techniciens exerçant sur le terrain», a-t-il dit.
M Kpakpabya Abalo, président du comité cantonal de développement de Kpanzindè d’ajouter : « là où il y a la guerre et la haine il n’y a pas le développement. Les « victimes » réclament tout simplement la restitution de leurs terres spoliées. Nous lançons un appel de détresse pour que les sages, les grands prêtres traditionnels et toutes les autorités de la Kozah les assistent dans cette situation, où une seule personne épaulée par des «gens forts » persécute tout un quartier ».
La rencontre a été une occasion pour les participants d’égrener les aspects du problème, proposer de nouvelles stratégies et démarches à entreprendre pour récupérer les terres dépossédées. Elle a aussi permis d’écouter le malaise foncier que traverse actuellement les riverains afin de trouver des solutions pérennes. Toute la population, hommes, femmes et jeunes ont participé à ces échanges.
Nous reviendrons dans d’autres publications pour éclairer la lanterne, dès que nous aurons d’amples informations fiables relatives aux nœuds du problème.