Forum continental sur la Justice Transitionnelle, Lomé accueille la 6ème édition
Lomé est la capitale où se tient la 6ème édition du Forum Continental sur la Justice Transitionnelle en Afrique. C’est le somptueux hôtel 2 février qui abrite les travaux de cette 6ème édition ouvert ce mardi 7 Septembre 2022 et court jusqu’au 9 prochain. Organisée par l’Union Africaine en collaboration avec le Centre d’Etude sur la Violence et la Réconciliation, cette rencontre vise à instituer un cadre de réflexion pour amener le continent africain à la problématique de la justice transitionnelle.
« Justice Transitionnelle et Capital Social en Afrique », c’est autour de ce thème que la 6ème édition du Forum Continental sur la Justice Transitionnelle en Afrique a été ouverte ce jour en présence d’éminentes personnalités au rang desquelles on retrouve, le Commissaire à la Commission Africaine des Droits de Lomé Dr Solomon Dersso, Mme Awa Nana-Daboya Présidente du HCRRUN sans oublier le représentant personnel du Chef de l’Etat, Christian Trimua.
La Présidente du HCRRUN, après avoir souhaité la bienvenue aux invités, a expliqué à son auditoire l’engagement du Togo à accompagner et apporter sa contribution pour l’instauration d’une justice transitionnelle en Afrique.
«Permettez que je m’acquitte d’un devoir républicain, celui d’exprimer, au nom du Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN), de son personnel et des acteurs impliqués dans sa mission, notre profonde gratitude à Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise, pour avoir marqué l’accord du Togo à cet événement. Grâce à la volonté politique, manifeste qui est toujours sienne en des circonstances du genre, notre pays a apporté avec célérité une contribution significative à la tenue effective de ce forum en un temps record », a laissé entendre Awa NANA-DABOYA.
De son côté, Ambassadeur Mbari Calixte Aristide dans son intervention a défini la justice transitionnelle et son importance dans le règlement des différends en Afrique. « D’abord, il faut souligner que la Justice Transitionnelle est un mécanisme permettant de corriger, de régler, de panser les plaies suite à des conflits violents qui interviennent dans un pays jusqu’à ce qu’ils mettent en péril la réconciliation. Alors la justice transitionnelle intervient pour aider les pays à mettre en place des mécanismes permettant de corriger les causes qui ont conduit à cette situation regrettable », a-t-il indiqué.
Pour Christian Trimua, ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté, des Relations avec les Institutions, « Certes, la faim n’est pas forcément la seule cause des conflits qui minent l’Afrique. Mais elle participe à les amplifier en raison des luttes que peut générer l’insuffisance des ressources et des denrées alimentaires ».
La tenue de cet événement à Lomé traduit les avancées pertinentes enregistrées ces dernières années par le Togo dans l’apaisement du corps social, le renforcement du capital humain et l’amélioration de la gouvernance.
« Loin des postures d’auto-satisfaction et d’auto-encensement, le peuple togolais a une bonne lecture des sacrifices à consentir et des obstacles à franchir pour guérir drastiquement des plaies du passé, lutter plus efficacement contre l’impunité et raffermir les bases de la démocratie. C’est pourquoi, le choix porté sur notre pays pour accueillir ce dialogue continental sur la justice transitionnelle constitue une source d’inspiration pour le gouvernement à poursuivre avec plus de détermination le vaste chantier de réconciliation, de cohésion sociale et d’édification de l’Etat de droit », a ajouté le ministre.
Cette 6ème édition du Forum permettra aux praticiens de la justice transitionnelle sur le continent de tirer davantage profit des expériences respectives de chaque pays dans une Afrique en proie à plusieurs défis qui fragilisent des politiques visant à renforcer le bien-être des populations. Au-delà des problématiques inscrites à son agenda, le Forum va explorer les pistes pouvant permettre de consolider le capital humain et social dans une Afrique appelée à construire des sociétés plus paisibles et plus respectueuses des droits humains malgré les menaces qui se dressent devant les Etats.
Prudence Afanou
