Journée internationale de la veuve, l’ONG AAVOED sensibilise les veuves sur les droits successoraux
Nul ne peut rester indifférent face aux multiples sévices des femmes après le décès de leur conjoint dans les familles surtout dans nos pays sous développé .Des difficultés liées aux veuvages en passant par les charges des enfants et la problématique des droits à la succession des biens. Loin sans faut, la plupart de ses femmes ont une méconnaissance accrue de la législation en la matière. Au Togo, la législation protège la femme dans ces cas de figure même si nous admettons que leur mise en œuvre reste un défi. Célébrant en différé la journée Internationale des Veuves, l’ONG d’assistance aux personnes vulnérables et démunies Aide et Action à la Veuve, à l’Orphelin et à l’Enfant Déshérité (AAVOED) a organisé ce 29 juin à Lomé une causerie-débat sur les droits successoraux des veuves. Une rencontre présidé par la présidente de l’AAVOED Me Francoise Kadjaka, de la ministre émérite MmeAgnélé Atouaème, de plusieurs responsables de regroupements et associations de défense des droits de la femme.

Cette journée vise à renseigner ces dernières sur l’information juste telle que prévue par la législation togolaise sur l’accès à une part équitable du patrimoine de leur conjoint au cas où la providence venait à séparer ceux-ci.
Selon la présidente de l’AAVOED, Françoise Kadjaka, la célébration de la journée internationale des veuves offre l’occasion de réaffirmer la nécessité de s’engager et de protéger partout les droits des veuves, « dont le deuil veut dire exclusion, maltraitance, pertes des moyens de subsistance et bien d’autres drames ».

La présidente de l’ONG AAVOED estime que, malgré la volonté des autorités togolaises et des organisations de la sociétés civile à défendre les droits de la femme pour parer à toute forme d’obstacles liés à l’accès le de la veuve à une jouissance juste des droits succecceraux de son époux, force est de constater que des résistances persistent et font le lit aux sévices de celles-ci avec pour corollaire des difficultés à subvenir aux besoins de leurs rejetons.

Indigné face à la méconnaissance de la législation, l’ONG AVOED en fait son cheval de bataille : « Le constat qui est établi au Togo est qu’il arrive qu’au décès du conjoint, la famille de ce dernier arrive à la maison et chamboule tout. C’est ainsi qu’on peut voir les parents du mari fermer les portes du logement, fermer le lit conjugal, confisquer les pièces des enfants et le certificat de mariage. Dès fois, on exclue même la veuve de là où elle habite. Dès fois, on la soumet aussi à certains rites dégradants austères afin qu’elle ne puisse pas accepter de les accomplir ; ce qui l’obligerait donc à quitter le domicile conjugal. Dès fois aussi, on va même jusqu’à l’accuser d’avoir tué son mari. Tout ceci n’a que pour objectif de l’éloigner de ses droits de succession
Des témoignages émouvants factuels des veuves ont laissé pantois l’assistance et témoigne de la persistance du phénomène.

Matérialisant cette journée, plusieurs regroupements et associations de défense des droits de la femme participants ont bénéficié de kits constitués du code de la famille et de documents relatifs au cadre législatif et réglementaire des droits de succession au Togo.
Vivement que cette sensibilisation conscientise plus d’un pour une justice sociale en matière des droits successoraux conformément à la législation togolaise soit une réalité.
Cécile DOLEME