Togo : Mandat d’arrêt international décerné contre le Cdt Olivier Amah et le journaliste  Ferdinand Ayité

(MEDIATOPNEWS) – L’une des  informations qui défraient la chronique, faisant  couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers jours, sur le plan socio-politique au Togo,  est le mandat d’arrêt international décerné  le 06 Août dernier, contre le commandant Olivier Amah et le journaliste  et activiste Ferdinand Ayité, très critiques envers le pouvoir en place à Lomé, tous deux en exil depuis quelques années  pour le premier et il y a de cela un peu plus d’un an pour le second.

Les charges  retenues contre ces deux citoyens, sont  notamment  le complot contre la sureté de l’Etat et le financement de terrorisme du terrorisme.

Selon des informations reçues par notre rédaction des sources proches du dossier, plusieurs autres activistes lanceurs d’alertes de l’ombre, qui fournissent,  depuis  Lomé,  des  informations  sur le régime au journaliste   Ferdinand Ayi, sont également dans le collimateur des services de renseignements togolais.

Parmi les noms qui  nous reviennent incessamment, eu égard à leur collaboration avec le journaliste Ferdinand Ayité, il y a  Djobo Ousmane, la trentaine, activiste et membre du Parti nationale panafricain (PNP),    N’Sougan  Ablam, militant de la société  civile âgé de 38 ans,  Edgar Biakoussé, photographe et militant de la Dynamique pour la majorité  du peuple (DMP) et Djato Kodjo Dodji, lanceur d’alerte, ex employé à la Compagnie Energie Electrique du Togo(CEET).

Ces trois (03) citoyens ainsi que cinq (5) autres, selon  notre source, ont pris la poudre d’escampe à l’annonce du mandat d’arrêt contre Ferdinand Ayité,  activement recherchés par le Service  Centrale de Recherches et d’Investigations criminelles (SCRIC).

Soulignons que  c’est  un mandat d’arrêt qui  est décerné dans un  contexte sécuritaire, on ne peut plus, délicat dans le pays, surtout au nord, principale dans la région des savanes, en proie depuis quelques temps  au problème du terrorisme, avec en toile de fond des incursions de groupes djihadistes  deviennent de plus en plus fréquentes dans cette région.

Les  morts de militaires et de civiles ainsi que les nombreux blessés que ces assauts répétés des « fous d’Allah », comme on les surnomme inquiètent  plus d’un et contraignent le gouvernement à renforcer son appareil sécuritaire et ses renseignements aussi bien  en interne qu’à l’externe, voir même restreindre certaines libertés.

Cependant, nous estimons que  cette volonté de protéger notre territoire, qui est d’ailleurs noble, ne doit pas empiéter pour autant sur les libertés individuelles au point de contraindre certains de nos compatriotes à l’exil. La nation toute entière a besoin de toutes ses filles et ses fils, notamment dans ce contexte d’insécurité ou l’ennemi vient d’ailleurs.

Pour rappel, dans cette affaire d’atteinte à la sureté de l’Etat  et du financement du terrorisme, qui semble avoir de nombreuses tentacules, Françoise Agba, la veuve de Sow Agba Bertin l’homme d’affaire togolais décédé en exil, de son frère Cyrille Abalo croupissent depuis quelques jours en prison.

Gabriel Blivi

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