Promouvoir une Presse Responsable à travers l’Éducation Mentale : L’Initiative de l’ONG IYF et du CONAPP
(Mediatopnews) – Ce mardi 20 août à Lomé, le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP), en partenariat avec l’ONG International Youth Fellowship (IYF), a orchestré une journée d’échanges et d’immersion, réunissant un large éventail d’acteurs du secteur médiatique togolais, qu’ils proviennent de la presse publique ou privée. Cet événement, dédié aux professionnels des médias, a offert l’opportunité aux participants de s’immerger dans l’approche éducative de la « Mind Education » promue par l’ONG IYF, explorant ainsi comment un changement de mentalité peut contribuer à surmonter les conditions de pauvreté.
La cérémonie, présidée par Franck Missite, chef de cabinet du ministre de la Communication et des Médias, représentant le ministre Yawa Kouigan, aux côtés d’un émissaire de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), a permis de renforcer les compétences des journalistes face aux nouvelles dynamiques du monde contemporain, tout en introduisant une nouvelle manière de penser au sein de la presse, quatrième pouvoir.

« Le monde est en proie à des transformations profondes, touchant tous les secteurs d’activité. Devant ces crises multiformes, il est impératif de trouver des solutions adaptées. Pour la presse, nous avons choisi de nous inspirer de l’école de la ‘Mind Education’, promue par l’ONG sud-coréenne IYF, déjà active sur le terrain avec les jeunes, certaines institutions et divers acteurs de l’administration. Nous sommes convaincus qu’il est impossible d’obtenir des résultats différents sans changer notre manière de faire et notre mentalité. L’enseignement de cette ONG a fait ses preuves en Corée du Sud, un pays autrefois ravagé par la guerre et colonisé par le Japon, qui a su se hisser parmi les nations développées grâce à un changement de mentalité radical », a expliqué Germain Pouli, président du CONAPP.

M. Pouli a également précisé que cette initiative vise à inciter la presse à réfléchir sur les solutions aux défis qui l’assaillent. « Notre profession est confrontée à des difficultés, et il est essentiel de réexaminer notre manière de travailler et de nous repositionner. C’est dans cette optique que, depuis l’année dernière, nous avons mis en œuvre un axe stratégique pour la période 2023-2025, afin de situer la presse entre liberté et développement », a-t-il souligné.
Selon lui, la presse doit repenser son approche en mettant l’accent sur les questions de développement, si elle souhaite voir émerger des entreprises de presse prospères. « Il est primordial pour nous de venir apprendre à l’école de la ‘Mind Education’, de nous inspirer de ce qui a fonctionné ailleurs et de l’appliquer dans notre pratique journalistique. Cette presse, qui façonne l’opinion publique, pourra ensuite transmettre ce savoir aux citoyens, pour susciter un éveil collectif et relever les défis qui nous attendent dans tous les secteurs », a-t-il ajouté.

De son côté, le formateur sud-coréen Youn Sam Kim, représentant résident de l’ONG IYF au Togo, a déclaré : « Tout ce qui nous entoure est le fruit de l’imagination de quelqu’un. Face aux difficultés, nombreux sont ceux, jeunes ou adultes, qui se disent que la tâche est insurmontable, qu’ils sont condamnés à la pauvreté. Mais en changeant leur mentalité, ils pourraient découvrir une multitude d’opportunités. Je crois que beaucoup de Togolais vivent dans une vision négative, mais en transformant cette mentalité, des changements positifs significatifs pourraient se produire. Le Togo est au centre du monde, et bientôt, vous en verrez la réalité », a-t-il affirmé.
Pour illustrer son propos, il a cité l’exemple de la Corée du Sud, un pays qui, malgré l’absence de ressources naturelles, est devenu l’un des premiers exportateurs mondiaux de produits pétrochimiques et de café, malgré le fait qu’il n’y ait ni pétrole ni café en Corée. « Celui qui se dit incapable de réaliser quelque chose ne parviendra à rien. Au Togo, les conditions sont réunies pour réussir. Si la mentalité change, le Togo peut devenir un pays puissant et développé », a-t-il conclu.
Dolemé Cécile