Infrastructure Routière au Togo : Accélération des Investissements et Rôle Clé de la SAFER
Le gouvernement togolais poursuit son engagement en faveur de la modernisation et de l’entretien du réseau routier national, avec des investissements massifs prévus pour 2025. Ces projets visent à améliorer la connectivité entre les régions, à favoriser le développement économique et à garantir un réseau routier plus sécurisé et durable.
Des investissements colossaux pour des infrastructures modernes
L’un des projets phares en cours est la réhabilitation et la modernisation de la Route Nationale n°5 (RN5), qui relie Lomé à Kpalimé sur 120 kilomètres. Ce chantier, qui inclut également des travaux d’aménagement dans la ville de Kpalimé, mobilise un investissement de 214 milliards FCFA.

En parallèle, d’autres axes stratégiques sont concernés par des travaux d’envergure :
- Sokodé-Bassar (75 km) : une route essentielle pour la circulation entre les régions centrales et septentrionales, avec une enveloppe de 35 milliards FCFA.
- Contournement de Sokodé : lancé en janvier 2025, ce projet représente 24 milliards FCFA d’investissement, et vise à fluidifier le trafic dans cette ville clé du pays.
- Dédoublement de la Route Nationale n°1 (RN1) : axe vital du corridor économique togolais, ce projet stratégique est estimé à 620 millions de dollars (environ 373 milliards FCFA).
- Revêtement de la Route Nationale n°17 (Katchamba-Sadori) : financé avec l’appui de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), ce projet vise à renforcer l’intégration des zones rurales au réseau national.
La SAFER, un acteur clé pour l’entretien routier
Pour garantir la pérennité des infrastructures et la sécurité des usagers, le Togo s’appuie sur la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER), créée en mars 2012. Cette entité mobilise des ressources financières à travers les postes de péage, situés aux entrées des grandes villes et le long des axes stratégiques.
Le linéaire couvert par les opérations de la SAFER a connu une progression significative ces dernières années :
- 900 km en 2012,
- 1 335 km en 2014,
- 2 194 km en 2017,
- Une baisse à 1 523 km en 2018, avant un redéploiement progressif.
En 2025, les projections indiquent un renforcement du réseau entretenu par la SAFER, avec des nouvelles stratégies de financement destinées à assurer la viabilité du patrimoine routier. L’accent est mis sur une gestion optimisée des péages, le renforcement des capacités de maintenance et l’intégration des technologies modernes pour suivre l’état des routes en temps réel.
Avec ces investissements et cette dynamique de modernisation, le Togo confirme sa volonté d’améliorer son réseau routier, un levier fondamental pour le développement économique et l’intégration régionale.
DJAMA Bonito