Contestation de la 5ème Republique et le Fiasco d’AKASSIME,Un débat faussé par des postures partisanes Me EMMANUEL KPOGNON du MTU

Alors que l’opposition togolaise et plusieurs organisations de la société civile (OSC) continuent de contester avec véhémence l’instauration de la 5ᵉ République, le président du Mouvement Togo Uni (MTU), Me Emmanuel Kpognon, prend le contre-pied de ces revendications en mettant en avant les avancées démocratiques que représente cette nouvelle Constitution. Pour cet acteur politique, les critiques formulées par les figures de l’opposition reposent davantage sur des considérations partisanes que sur une analyse objective des réformes engagées. Il considère cette mobilisation comme inopportune et estime que le régime parlementaire inscrit dans la 5ᵉ République constitue un véritable progrès institutionnel pour le pays.

Un débat faussé par des postures partisanes

Selon Me Emmanuel Kpognon, la contestation actuelle est biaisée par des motivations politiques et des postures idéologiques qui occultent les réels bénéfices de la nouvelle Constitution. « Si l’opposition était sincère avec elle-même, elle reconnaîtrait que cette Constitution marque une avancée significative dans la gouvernance démocratique du Togo », affirme-t-il. Il fustige une approche qui, selon lui, repose sur des schémas de rejet systématique plutôt que sur une critique constructive des réformes en cours.

Il souligne que le régime parlementaire adopté dans cette nouvelle loi fondamentale s’aligne sur les principes démocratiques en vigueur dans de nombreuses nations développées. Dans ce modèle, l’exécutif est directement responsable devant le législatif, ce qui renforce les mécanismes de contrôle et d’équilibre entre les pouvoirs. « À travers cette réforme, nous mettons fin à une présidence aux pouvoirs hypertrophiés et ouvrons la voie à une gouvernance plus participative », insiste-t-il.

Un ancrage démocratique renforcé

Contrairement aux critiques formulées par l’opposition, Me Kpognon considère que la 5ᵉ République vient justement répondre aux préoccupations démocratiques soulevées depuis des années. Pour lui, la transition vers un régime parlementaire est un tournant historique qui offre des garanties institutionnelles plus solides et un meilleur équilibre des pouvoirs. Il rappelle que ce système permet une gestion plus collective du pays, impliquant davantage les différentes sensibilités politiques dans la prise de décision.

« Loin d’ouvrir la voie à une présidence à vie, cette réforme consacre un partage du pouvoir qui réduit l’hypercentralisation de l’exécutif », argumente-t-il. Il met en exergue le fait que cette nouvelle organisation politique favorisera un fonctionnement institutionnel plus transparent, où les décisions seront prises de manière plus concertée entre le gouvernement et le Parlement.

Il ajoute également que le renforcement des institutions démocratiques sous la 5ᵉ République permettra d’éviter les crises politiques cycliques qui ont souvent secoué le pays. « Nous devons regarder vers l’avenir et saisir cette opportunité de consolider notre démocratie. Plutôt que de s’opposer par principe, il est nécessaire d’évaluer cette réforme sous l’angle de ce qu’elle apporte réellement en termes de stabilité et d’inclusion politique », insiste-t-il.

Le régime parlementaire : un gage de modernité et d’efficacité

Me Kpognon rappelle que le régime parlementaire est un modèle qui a fait ses preuves dans plusieurs grandes démocraties à travers le monde. « Nous voyons bien que des pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore l’Inde ont adopté ce système, qui permet une plus grande stabilité politique et une meilleure représentativité », explique-t-il.

Il souligne que sous ce nouveau régime, le chef du gouvernement, issu de la majorité parlementaire, sera davantage soumis au contrôle des élus du peuple, rendant ainsi l’exécutif plus accountable. « Ce n’est plus un individu qui concentre tous les pouvoirs, mais un gouvernement qui doit rendre des comptes à la nation à travers ses représentants », précise-t-il.

Me Kpognon insiste également sur le fait que cette réforme permettra une meilleure représentativité des différentes forces politiques au sein du Parlement et favorisera la culture du dialogue et du compromis. « L’opposition elle-même aura un rôle plus important à jouer dans la définition des politiques publiques. Il ne s’agit donc pas d’une confiscation du pouvoir, mais plutôt d’une réorganisation plus équilibrée de la gouvernance », argue-t-il.

Un appel au pragmatisme et au dialogue

Dans ce contexte de tensions politiques, Me Emmanuel Kpognon en appelle à un débat plus apaisé et constructif. Il exhorte l’opposition à dépasser les postures de rejet systématique et à considérer les bénéfices réels qu’apporte la 5ᵉ République à la démocratie togolaise.

« Il est temps de sortir des postures systématiques de rejet et d’envisager cette transition institutionnelle comme une opportunité pour notre pays », martèle-t-il. Il regrette que certains leaders politiques persistent dans une logique de confrontation au lieu de proposer des ajustements constructifs qui pourraient encore enrichir cette réforme.

Selon lui, le Togo a besoin d’une classe politique capable de transcender les clivages traditionnels pour bâtir un projet collectif de développement et de consolidation démocratique. Il invite donc toutes les forces vives de la nation à prendre part à ce débat de manière responsable et éclairée, dans l’intérêt supérieur du pays.

Vers une nouvelle ère politique pour le Togo

Alors que le débat autour de la 5ᵉ République continue de susciter des tensions et des polémiques, la position du président du MTU ouvre une autre perspective sur les enjeux démocratiques du pays. Me Emmanuel Kpognon se pose en défenseur d’une réforme qu’il juge essentielle pour l’avenir institutionnel du Togo. Il appelle les Togolais à dépasser les clivages idéologiques et à envisager cette transition comme une étape vers une démocratie plus moderne et plus inclusive.

Le défi reste cependant de convaincre l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile des mérites de cette réforme, alors que les opposants maintiennent leur mobilisation. Mais pour Me Kpognon, le changement est en marche, et il appartient à chacun de contribuer à son aboutissement dans un esprit de responsabilité et de dialogue.

L’avenir de la 5ᵉ République se jouera donc sur la capacité des différentes parties prenantes à engager un débat constructif et à œuvrer ensemble pour un Togo plus démocratique et stable.

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