Cinquième République/ NDH-Togo plaide pour un Togo fondé sur la démocratie, les droits humains et le développement
Ce lundi 26 mai 2025, les Nouveaux Droits de l’Homme (NDH-Togo) a convié la presse nationale à une conférence à son siège à Lomé, autour du thème : « Démocratie, droits de l’homme et développement, leviers du changement constitutionnel ». À cette occasion, Me Bertin Kossivi Amégah-Atsyon, président de l’organisation, a livré une analyse approfondie sur les enjeux de la Cinquième République et les espoirs qu’elle suscite pour l’avenir du Togo.
À l’entame de ses propos, Me Amégah-Atsyon a salué l’entrée officielle du pays dans la Cinquième République, marquée notamment par la prestation de serment du Président du Conseil et du Président de la République. Selon lui, ce tournant institutionnel traduit « la volonté profonde de bâtir un avenir meilleur, fondé sur des piliers essentiels : la démocratie, le respect des droits humains et un développement durable ».

Une démocratie consolidée par un nouveau cadre constitutionnel
Le président de NDH-Togo a souligné que la nouvelle Constitution consacre une gouvernance davantage participative, transparente et équilibrée. L’instauration d’un pouvoir législatif bicaméral, composé de l’Assemblée nationale et du Sénat, constitue à ses yeux une avancée majeure en matière d’équilibre des pouvoirs. Ce système, affirme-t-il, favorise un contrôle plus rigoureux de l’exécutif, une meilleure représentation des différentes composantes du pays, et une amélioration de la qualité des lois adoptées.
Les droits humains au cœur de la nouvelle République
Insistant sur la place centrale des droits fondamentaux, NDH-Togo estime que la Cinquième République engage le Togo à garantir non seulement les libertés politiques (expression, association, participation), mais aussi les droits sociaux (éducation, santé, emploi, dignité). Reprenant la célèbre citation d’Eleanor Roosevelt — « Les droits de l’homme commencent là où commence la dignité humaine » — Me Amégah-Atsyon a rappelé que la paix sociale et la cohésion nationale reposent sur le respect effectif de ces droits.
Le développement comme finalité de la réforme
Au-delà du cadre institutionnel, NDH-Togo voit dans cette réforme un levier pour un développement inclusif et durable. Le conférencier a expliqué que le nouveau cadre législatif doit permettre une meilleure élaboration des politiques publiques, en phase avec les besoins réels des citoyens, notamment dans les domaines prioritaires que sont l’éducation, l’emploi, la santé et les infrastructures.
En citant Gro Harlem Brundtland, pionnière du développement durable, il a souligné que « répondre aux besoins du présent sans compromettre ceux des générations futures » doit désormais guider les choix politiques.
Atouts du bicamérisme pour une gouvernance renouvelée
Pour NDH-Togo, le bicamérisme apporte plusieurs atouts concrets :
- Une meilleure représentation territoriale à travers le Sénat, garantissant une plus grande prise en compte des spécificités locales ;
- Un meilleur équilibre des pouvoirs, réduisant les risques de dérive autoritaire ;
- Une qualité législative renforcée, grâce au double examen des projets de loi ;
- Un dialogue interinstitutionnel accru, propice à une gouvernance concertée.
Une République nouvelle pour un Togo nouveau
En conclusion, Me Bertin Kossivi Amégah-Atsyon a invité chaque Togolais à s’approprier cette réforme comme un véritable projet de société :
« La Cinquième République n’est pas qu’un changement de texte. Elle est une opportunité historique pour construire, ensemble, un Togo plus juste, plus démocratique et plus prospère. C’est dans l’unité et la responsabilité que nous réussirons ce pari collectif. »
Ainsi, la conférence de NDH-Togo aura permis de rappeler que les institutions seules ne suffisent pas à bâtir un État fort : elles doivent s’accompagner d’un engagement citoyen constant pour la défense des droits et la promotion du développement.
YOUKPELI