Investissement de la diaspora : le Togo renforce son cadre d’accompagnement et de financement
Le gouvernement togolais intensifie ses actions en faveur de l’investissement de la diaspora, avec l’ambition de créer un environnement plus attractif, sécurisé et propice à l’entrepreneuriat.
Cette dynamique s’inscrit notamment dans le cadre du Projet SDE4R, conçu pour structurer et rationaliser l’engagement de la diaspora afin de stimuler les investissements privés et renforcer la résilience économique du pays.
C’est dans ce contexte qu’a été organisée la Table ronde économique de la diaspora togolaise, africaine et afrodescendante. Cette rencontre a réuni des responsables d’institutions financières et de développement autour d’échanges approfondis sur les conditions à réunir pour accroître l’implication de la diaspora dans le tissu économique national.
L’objectif principal de cette initiative est de bâtir un cadre juridique fiable, de mieux valoriser les secteurs porteurs et de faire connaître les facilités existantes, afin d’encourager des investissements durables de la diaspora au Togo.

Les discussions ont porté sur une large gamme de produits financiers et non financiers destinés à soutenir les projets portés par les Togolais de l’extérieur. Les panélistes ont unanimement souligné la nécessité d’instaurer un cadre de concertation pérenne entre la diaspora et les structures nationales chargées de l’accompagnement des investissements.
Ce panel a également permis de présenter les mécanismes existants d’appui technique et financier. À cette occasion, M. Fridolin Kofi Adonsou, Directeur des Affaires administratives et juridiques à l’Agence nationale de promotion et de garantie de financement, a mis en lumière le fort potentiel de la diaspora dans le développement économique du pays, notamment à travers des instruments innovants tels que les prêts participatifs.
Il a toutefois déploré une importante asymétrie d’informations entre les réalités locales et la perception qu’en ont les investisseurs de la diaspora.
Plusieurs structures d’appui ont été mises en avant, notamment l’ANPGF, qui propose des financements, des garanties bancaires, un suivi-évaluation et un renforcement des capacités des PME/PMI ; le FAIEJ, spécialisé dans le financement et l’accompagnement des jeunes porteurs de projets ; ainsi que l’ANPE, qui offre des outils d’orientation et d’appui aux entrepreneurs et aux demandeurs d’emploi.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la BCEAO disposent également de dispositifs techniques et financiers en faveur de l’entrepreneuriat et de l’innovation, la Banque centrale ayant réaffirmé sa volonté de mettre ses plateformes au service de la diaspora.
Tout en saluant la qualité des échanges, les participants venus de l’étranger ont relevé plusieurs défis persistants, notamment le manque de projets bancables clairement identifiés, l’absence d’un écosystème d’investissement suffisamment fiable et sécurisé, le besoin d’une plateforme numérique centralisée et régulièrement actualisée, ainsi qu’une communication gouvernementale renforcée sur les opportunités existantes.
Ils ont ainsi plaidé pour la mise en place d’un cadre juridique solide et d’un mécanisme d’accompagnement structuré, afin de faciliter et sécuriser leurs investissements.
À l’issue de cette rencontre, la diaspora dispose désormais d’une meilleure connaissance des structures d’appui disponibles au Togo et des principaux points d’entrée institutionnels, notamment le ministère des Affaires étrangères, pour accompagner leurs initiatives entrepreneuriales.




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