Le Togo distingué meilleur élève en adduction et couverture d’eau potable de la zone UEMOA à travers le DG de la SP-EAU
Les efforts du Togo en matière de couverture et d’adduction en eau potable de la zone Union Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(UEMOA) viennent d’être reconnus et récompensé.
C’était lors de la soirée de gala de la 7ème édition des awards de la bonne gouvernance tenus le 22 décembre 2023 à Azalai Hôtel d’ Abidjan. Le DG de la Société de Patrimoine Eau et Assainissement en milieu Urbain et semi-urbain M. Koubonou Samba Atiyodé obtient ainsi donc le prestigieux Prix Africain Bonne gouvernance de la meilleure structure d’approvisionnement en Eau potable en milieu Urbain et Semi-urbain de la zone UEMOA.

Ce prix selon Rodrigue Koffi, Directeur exécutif de l’Observatoire Africain pour la Promotion de la Bonne Gouvernance (OAPBG), lui ai décerné en reconnaissance aux investissements énormes entrepris par le Togo par l’entremise de la SP-EAU dans le domaine de l’adduction d’eau potable pour la population togolaise. A travers ces investissements, le Togo répond à grand pas à l’objectif N 2 des ODD qui vise à offrir un accès à tous à l’eau potable et à l’assainissement .L’eau et l’électricité sont deux problématiques aux enjeux multiples et partagés. Ils représentent des conditions nécessaires pour éradiquer la pauvreté. Il y a de quoi, célébré cette prouesse du Togo.
Ses chiffres clés qui en disent long sur l’engagement du Togo
Dans sa politique d’amélioration des conditions de vie des populations, le gouvernement priorise la disponibilité de l’eau à toutes les couches. Les planifications et les projets en ce sens fusent entrainant de facto l’accroissement du nombre de ménages soulagés des peines d’eau potable. Cette ambition s’est renforcée par la feuille de route (2020-2025), laquelle feuille pour ce qui est du secteur de l’eau envisage une desserte en eau potable à 95% en zone rurale, 85% en zone semi urbaine, 80 % dans le Grand Lomé et 75 % pour les autres centres urbain à l’horizon 2025.De ce point de vue, le gouvernement s’est résolument engagé avec la mobilisation des investissements financiers et humains importants, au développement du secteur de l’eau. Ces investissements ont contribué à une meilleure réalisation et aménagement des infrastructures d’alimentation en eau potable et d’assainissement pour la satisfaction des populations urbaines et rurales.

Entre autres, le Projet Eau et Assainissement au Togo phase 2 (PEAT 2), d’un coup total de 5 milliards 212 millions FCFA avec l’appui financier de l’Union Européenne couvre Tsévié, Sokodé et Kara. Elle a porté principalement sur la construction et la réhabilitation de châteaux et stations de traitement d’eau en plus des travaux de raccordement pour étendre le réseau de distribution. Il est estimé à 25 milliards de francs CFA.
Grace au PEAT 2,à Atakpamé (région des Plateaux), 1 474 branchements privés ont été effectués pour étendre le réseau à plus de 14 000 habitants. Un nouveau système de pompage a sensiblement amélioré la chaîne de production, desservant les zones de Glélou, Gbatékpé et Tchakpali. Actuellement, une nouvelle station de traitement d’eau est en construction sur un site situé à moins de 10 km de la ville. A Dapaong (chef-lieu de la région des Savanes), des travaux sont en cours pour le renforcement de la digue du barrage de Dalwak. L’ensemble du système électronique vieillissant de la station de traitement d’eau a été changé et plus de 1 100 branchements à l’eau potable à des coûts réduits ont été réalisés.
Pour sa première phase du PEAT I qui est arrivé à terme en août 2021, 04 milliards de francs CFA avait été déjà investi.
Par exemple, le Projet d’amélioration des conditions sanitaires en milieu scolaire et rural des régions de la Kara et des Savanes (Passco 2), lancé en fin février 2021 à Konsogou a touché 300 000 Togolais et a fait passer le taux de couverture à l’eau potable en milieu rural de 77 à 85% dans la région de la Kara et de 67 à 72% dans la région des Savanes. A côté de cela, le Togo met en œuvre des projets d’hydraulique villageoise, de construction de forages, de mini-adductions d’eau et d’agence de distribution d’eau potable dans des zones reculées…
Aussi, un laboratoire bien équipé est construit au centre de production d’eau de Cacaveli (Lomé) avec le projet d’amélioration de l’alimentation en eau potable de Lomé phase 2. Il vient améliorer le système de traitement d’eau potable et le traitement des eaux usées avant leur rejet dans la nature.
Le projet d’urgence de renforcement de l’Alimentation en Eau Potable de la ville de Lomé ;
D’un coût total d’un milliard cent millions (1.100.000.000) FCFA, le projet va amélioré les conditions de vie des populations, grâce à un accès durable à l’eau potable et le renforcement des capacités de gestion du secteur. Financés par le gouvernement togolais à travers le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV), ces ouvrages font partie d’une longue liste de réalisations de sites de fourniture d’eau à travers tout le pays en prenant en compte les zones rurales.

Trois ouvrages sont achevés. Il s’agit du nouveau château d’eau modulaire de Boka Nyékonakpoè d’une capacité de 500 m³ extensible à 1000 m³. Il vient renforcer la distribution et l’amélioration de la desserte en eau potable dans les zones de Kodjoviakopé, Nyékonakpoè et leurs environs. Le forage est réalisé, le réseau d’adduction vers le réservoir est également réalisé.Cela couvre environ 5 000 à 7 000 personnes
Le deuxième ouvrage est la réhabilitation de l’ancien château de Bè avec un forage déjà réalisé raccordé au château. Il a une capacité de 3000 m³, un débit de 216 m³/h et va desservir les zones de Bè, Baguida et du Port.
Le nouveau château d’eau modulaire construit au sein de l’EPP Adjougba à Agoè, est le troisième ouvrage. Il est doté d’une capacité de 500 m3 extensible à 1000 m3 et va autonomiser en alimentation d’eau potable les quartiers de Kégué, Atsanvé, Houmbi, Kitidjan, Hedzranawé, etc. Avec un taux de réalisation de 99%.
Des ambitions qui rassurent
A l’horizon 2025, le gouvernement escompte un taux de couverture nationale en eau potable de 85%. Dans le budget 2021 qui s’établit à 1 521,6 milliards de francs CFA, 65,9 milliards sont accordés au secteur de l’eau. Aujourd’hui, le taux de desserte en eau potable en milieu rural est de 69%. Plus de 10 000 forages à motricité humaine ont été réalisés à ce jour. En ce qui concerne le taux de desserte en milieu semi-urbain, il est de 50%. En milieu urbain, il est de 58%.
Adam Adjronou