La Société de Cardiologie du Togo tient son 3ème congrès à Lomé
Lomé est la capitale africaine de de la prévention des maladies cardio-vasculaires du 21 au23 février 2024.La Société de Cardiologie du Togo (SOCART) a ouverte le 21 février dernier son 3ème congrès international sous le thème ‘’Prévention des maladies cardio-vasculaires en Afrique : problématique, défis et stratégie. C’est la Directrice de cabinet du ministère de la santé et de l’hygiène Publique Mme Akakpo qui a ouvert ce congrès à l’aune de grandes montées exponentielles de l’une des maladie non transmissible les plus mortelle en Afrique. C’était en présence du président du comité d’organisation, le medecin Lt -Colonel Prof PIO M. et de plusieurs spécialistes de la question venue des quatre coins du monde. Durant trois jours de travaux, il sera question de dégager des plans adaptés de lutte contre les maladies cardiovasculaires et des plans adaptés aux réalités socio-culturelles africaines.
Mme Akakpo ,DC du ministère de la santé a fait remarquer que les maladies cardiovasculaires est un ensemble d’affections du cœur et des vaisseaux sanguins, notamment les maladies coronariennes, les maladies cérébrovasculaires et les cardiopathies rhumatismales. Une cause de mortalité poussée qui interpelle ‘’Plus des trois quarts des décès liés aux maladies cardiovasculaires interviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire’’.
Il est possible de prévenir la plupart des maladies cardiovasculaires en s’attaquant aux facteurs de risque comportementaux a-t-elle fait remarquer.

Dans son mot d’ouverture, le président du comité d’organisation de la SOCART le Prof PIO, professeur titulaire à la faculté des sciences de santé de l’Université de Kara est revenu sur les causes et la prévalence de la maladie en Afrique. Selon lui, ‘’Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité aujourd’hui dans le monde et malheureusement depuis la transition épidémiologique qu’a connue nos pays, 80% de ces décès ont eu lieu chez nous et ces décès touchent malheureusement et lourdement les populations très jeunes. Il s’agit souvent des morts prématurées, imméritées, mais des décès évitables. Décès évitables car les facteurs de risques cardiovasculaires sont pour la plupart et relativement facile à combattre par rapport aux maladies cardiovasculaires’’.
Il estime que la prévention est la meilleure arme pour combattre ces maladies cardiovasculaires dans nos pays.
Ainsi pendant ces trois jours, il est prévu dix (10) sessions plénières avec trente-trois (33) conférences magistrales, soixante-huit (68) communications orales et une trentaine de communications affichées.
3 jours à pas de charge pour ces acteurs de cardiologie qui vont partager et implémenté des alternatives de prévention en s’appuyant sur des structures organisationnelles locale et endogènes pour une efficacité d’action et créer de l’espoir dans nos communautés.
Le président du comité d’organisation de la SOCART a dit toute sa reconnaissance à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale du Togo,à l’Hôpital Dogta – Lafiè et à la LONATO sans lesquels, ce congrès n’aurait pas lieu.
Dans sa présentation de la conférence inaugurale,l’Orateur Prof PIO est revenu sur la place de l’Afrique en ce qui concerne sa dangerosité.

Selon lui, l’Afrique est leader dans les maladies transmissibles car les maladies non transmissible est une cause leader de décès. Abordant la double charge des maladies cardio-vasculaires, il a fait mention de la cardiopathies rhumatismales cardiopathies infectieuses et nutritionnelles d’une part et les maladies coronaire hypertension artérielle hypercholestérolémie, diabète ,insuffisance rénales.
Il a déploré une prise en charge peu conventionnelle avec l’émergence des Docteurs réseaux sociaux, infirmiers imaginaires, clinique médicales virtuelles sans perdre de vue les effets de faux médicaments.
L’orateur a identifié 3 stratégies complémentaires à adopter en fonction des ressources et des réalités socio-culturelles en associant des pairs éducateurs Africains (Chefs de canton, de villages, chefs religieux et coutumiers, programmes scolaires, MCV dans les classes de changement de cycles. Cette proposition tournera autour des impératifs d’éducation des populations, formation et contrôle des praticiens, changement de politique de lutte. Selon lui, la responsabilité est partagé entre le patient et les professionnel de santé en ce sens que chez les praticiens, l’absence de recommandation ou faible application des guideslines, IMCX pauvre, faible ratio médecin-infirmiers sur patients ; faible disponibilité de médicaments/technologie de qualité. Chez les patients, une faible connaissance des MCV et ses conséquences, faible adhésion et accès aux soins, difficulté à adopter les mesures d’hygiènes.
Selon lui, la prévention et le contrôle des facteurs de risque : une vague lueur en Afrique.
L’orateur attire l’attention sur les effets des facteurs de risque comportementaux qui peuvent se traduire chez les personnes par :
Un risque élevé de maladies cardiovasculaires (du fait de la présence d’un ou plusieurs facteurs de risque comme l’hypertension, le diabète, l’hyperlipidémie ou une maladie déjà installée) nécessitent une détection précoce et une prise en charge comprenant soutien psychologique et médicaments, selon les besoins.

Ces «facteurs de risque intermédiaires» peuvent être évalués dans les établissements de soins de santé primaires et ils sont le signe d’un risque accru d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral, de défaillance cardiaque et d’autres complications.
Evité le tabagisme, la mauvaise alimentation et la sédentarisation cause de l’obésité. L’utilisation nocive de l’alcool doit ètre proscrite.