TOGO /SECRET DE PALAIS, Complot contre la sureté de l’État déjoué : Quatre mois après, des officiers toujours en détention, d’autres hommes en treillis en fuite
Depuis le mois de juillet 2024, dans le sérail du pouvoir de Lomé, la sérénité est loin d’élire domicile. Les nouvelles ne sont pas du tout bonnes dans l’entourage du président, Faure Gnassingbé.
Il nous en souvient qu’une opération de neutralisation d’une cible notamment le président de la République avait été prévue le dimanche 14 juillet 2024. Formatée par une frange de l’armée, cette opération sur laquelle, les services de communication des FAT et du ministère de la Défense semblaient faire une omerta, a futé et a fait le chou gras de la presse.
Les auteurs de cette tentative de coup d’État, avaient visiblement bien choisi le timing. D’autant plus que depuis le début du mois de juillet, les yeux de toutes les autorités étaient rivés sur les fêtes traditionnelles EVALA, en pays Kabyès au Nord du Togo. Une région dont est originaire, le chef de l’État, Faure Gnassingbé, qui d’ailleurs ménage toujours son agenda pour honorer de sa présence les luttes traditionnelles.
Dans la fouillée, notre rédaction avait appris, des sources proches du palais présidentiel, que plusieurs officiers dont le chef corps des bérets rouge, le Colonel ALI Boyakibè, responsable du Camp Landja à Kara et d’autres soldats ont été mis aux arrêts à Lomé, la capitale et à Kara.
Par ailleurs, toujours dans cette histoire de coup d’Etat, plusieurs autres corps habillés se retrouvaient dans le collimateur du pouvoir de Lomé et dont les familles n’ont plus de leurs nouvelles.
Parmi eux, se trouvaient le capitaine DARE Kondi, un commando Béret rouge à la tête d’une unité spéciale récemment créée et basée dans la préfecture de la Kozah, le Sergent AMOUZOUVI Folly, technicien dans l’Armée de l’Air (Base transport de Lomé), et Agent de renseignements à l’Unité de Sécurité Militaire (USM), qui était soupçonné d’envoyer des informations sur la position des Aéronefs des autorités gouvernementales.
Cette nouvelle affaire de complot contre la sureté de l’État moins médiatisée, nous rappelle celle du mois d’Avril de l’année 2009, dans laquelle étaient impliqués, neuf militaires dont cinq officiers. Le député et ancien ministre de la Défense, Kpatcha Gnassingbé (Toujours en détention), qui n’est autre que le demi-frère du président de la république, a été également arrêté et inculpé le 15 avril 2009 de « complot » et de « tentative d’attentat contre la sûreté de l’État » par le procureur de la république d’alors Robert Bakaï.
Quatre mois après l’arrestation de ces officiers sus-mentionnés, des soldats mis en taule et certains activement recherchés c’est toujours le black-out sur leur sort. Pire les familles de ceux qui ont pris la poudre d’escampette comme le capitaine DARE Kondi (toujours en cabale) par peur des représailles, n’ont pas toujours de leurs nouvelles.
C’est une situation, on ne peut plus déplorable, surtout quand on imagine l’angoisse et la détresse de ces familles.
KPAKPO Mawunyo