Crise politique de 2017 au Togo : mobilisation massive, pertes humaines et une traque toujours en cours


La mobilisation populaire initiée par le Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam le 19 août 2017 reste un épisode marquant et tragique de l’histoire politique contemporaine du Togo.

Cette vague de protestations, déclenchée pour réclamer des réformes institutionnelles et le retour à la Constitution de 1992, a embrasé le pays, causant des pertes humaines, des dégâts matériels importants et laissant derrière elle un climat de tension et de désolation.


Une mobilisation d’une ampleur historique


Des milliers de Togolais, brandissant les couleurs du PNP, ont envahi les rues dans plusieurs villes du pays, notamment Sokodé, Bafilo, Kara et Lomé. Ces manifestations, inédites par leur ampleur, ont réuni des citoyens de tous horizons autour d’un même cri de ralliement : le changement.


Cependant, cette mobilisation massive a été marquée par des violences qui ont causé la mort de plusieurs manifestants. À Sokodé, des affrontements violents ont éclaté, certains manifestants ayant arraché des armes aux forces de l’ordre. Ces actes, condamnés par les autorités, ont conduit à une répression sévère, laissant derrière elle un bilan humain et matériel lourd.


Un démantèlement stratégique du PNP
Face à la montée en puissance du PNP et au chaos suscité par les manifestations, le gouvernement togolais a déployé une stratégie minutieuse pour contenir la crise et neutraliser les figures clés du mouvement. Tikpi Atchadam, leader charismatique du PNP, s’est exilé, échappant à la répression qui s’est abattue sur ses partisans.


Le parti, autrefois au cœur des mobilisations, a été progressivement affaibli, avec l’arrestation de nombreux militants et la dispersion des cadres dirigeants. Parmi les figures recherchées, un certain Gmassampou Nabine, militaire à la retraite, est pointé comme l’un des principaux instigateurs. Selon les autorités, il aurait formé certains membres du parti à l’utilisation des armes, alimentant ainsi la crainte d’une révolution larvée sous couvert de manifestations populaires.


Arrestations, tortures et prisons surpeuplées

Depuis ces événements, de nombreux partisans du PNP croupissent dans les prisons togolaises. Certains ont été arrêtés pour des actes présumés de violence ou de subversion. Des témoignages rapportent des cas de torture infligés à certains détenus pour les pousser à des aveux, entraînant parfois des décès dans des conditions inhumaines.


La traque des figures impliquées dans les violences de 2017 reste active. Gmassampou Nabine est toujours recherché, considéré par les autorités comme une menace majeure pour la sécurité nationale. Cette chasse à l’homme témoigne de la persistance des séquelles de cette crise qui, bien qu’ayant perdu de sa visibilité médiatique, reste un sujet de préoccupation pour le gouvernement et les familles des victimes.


Un appel à la justice et à la réconciliation
Le Togo peine à panser les plaies de cette période sombre. Si certains appellent à une justice équitable pour les victimes et les personnes arrêtées, d’autres plaident pour une réconciliation nationale afin de restaurer un climat de paix et de confiance entre les citoyens et les institutions.


Les manifestations de 2017 rappellent la nécessité d’un dialogue inclusif pour prévenir de telles tragédies à l’avenir. Le pays reste marqué par ces événements, et la mémoire des pertes humaines et des souffrances endurées continue de hanter les consciences. Une leçon douloureuse, mais essentielle, pour bâtir un avenir où les revendications politiques pourront s’exprimer sans violence ni répression.


Le cas de GMASSAMPOU dont la famille est sans nouvelle inquiete et ouvre la vanne de supputation pour des raisons évidentes


La redaction

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