KOZAH/ TRADITION :DES RITES D’INITIATION DES JEUNES ET PRATIQUES DES FUNERAILLES EN PAYS KABYE AU CENTRE D’UN FORUM A KARA
Mediatopnews.tg – Un forum sur les rites d’initiation des jeunes Akpéma et kondona et les pratiques des funérailles en pays kabyè s’est tenu du 5 au 7 décembre à Kara. La démarche est une réponse à la lutte pour la préservation de la notoriété de ces valeurs ancestrales en voie de disparition.

L’évènement est initié par le conseil des chefs traditionnels de la préfecture de la Kozah en collaboration avec la Sentinelle Internationale des Kabyè (SIK). Il a regroupé toutes les forces impliquées, notamment les prêtres traditionnels (djodjo), les chefs coutumiers, ainsi que les représentants des autres confessions religieuses de la préfecture (catholiques et musulmans).

Le but était de favoriser une intercompréhension de la situation afin de définir des voies et moyens pour inverser la tendance dans un élan de revalorisation du patrimoine culturel du peuple Kabyè.
Au cours de ces trois jours d’échanges et de partage, les participants ont analysé « les rites d’initiation » dans leurs pratiques pluridimensionnelles pour ressortir les forces et les faiblesses. Ils ont également réfléchi sur les mécanismes et stratégies à mettre en place pour assurer leur pérennisation. La problématique des pratiques des funérailles a aussi fait objet d’échange.

Pour le président de la Sentinelle Internationale des Kabyè, Gnanza Atinèdi, le recule qu’ont pris les rites surtout d’initiation en pays Kabyè, ces dernières années, doit interpeller les tributaires du patrimoine culturel. C’est ce qui a justifié la tenue de ce forum en vue de faire des discussions concertantes entre différents acteurs sur le sujet, a-t-il précisé. « La finalité est de parvenir à des idées qui puissent conduire à un document de travail qui risque d’être contraignant pour la revalorisation de nos rites », a dit M. Gnanza.

Le préfet de la Kozah s’était fait représenter à l’ouverture des travaux par M. Djama Alognim. Celui-ci a salué l’initiative qui remet au centre des débats, l’importance de la valorisation de l’identité culturelle du peuple Kabyè.
Honoré BOULISSATOM