La sous-traitance au cœur des Journées du Secteur Privé à Lomé

Le jeudi 30 janvier, la deuxième édition des Journées du Secteur Privé s’est achevée à Lomé par un forum consacré à la sous-traitance entre les Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME) et les grandes entreprises. Organisé sous l’égide du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, en partenariat avec le patronat, les acteurs du secteur privé togolais, ainsi que des partenaires financiers et techniques tels que la Banque Africaine de Développement (BAD), cet événement a permis de renforcer le dialogue entre les différents acteurs économiques.

Les échanges ont porté sur la nécessité d’établir des collaborations solides entre les grandes entreprises et les TPME, dans une logique de partenariat stratégique mutuellement bénéfique. L’accent a été mis sur l’innovation technologique et la mise en place de solutions adaptées pour répondre aux défis rencontrés par les uns et les autres. Cette dynamique a conduit à l’élaboration d’un plan d’actions visant à rendre la sous-traitance plus opérationnelle et à renforcer les synergies entre les entreprises togolaises.

Les Journées du Secteur Privé, placées sous le thème « Partenariat entre les grandes entreprises et les TPME : un levier de développement économique », ont pour objectif de favoriser des relations de complémentarité afin d’assurer une croissance économique soutenue et durable. À cette occasion, la ministre du Commerce, Kayi Mivedor-Sambiani, a souligné la fragmentation persistante du secteur privé togolais. Selon les données de l’INSEED de 2018, sur les 115 880 unités économiques recensées, seulement 0,4 % d’entre elles génèrent 77 % du chiffre d’affaires total des entreprises au Togo. Elle a insisté sur la nécessité de renforcer l’implication des TPME dans la création de richesse et leur contribution au PIB national, d’où l’importance de ces journées d’échanges et de réflexion.

Le président de l’Association des Grandes Entreprises, Jonas Daou, a plaidé en faveur de l’accélération de l’opérationnalisation et du renforcement de la Haute Autorité de la Qualité et de la Normalisation, tout en appelant à une prise en compte accrue des décisions administratives affectant le secteur privé. De son côté, le représentant du Conseil National du Patronat du Togo, Vignon Kokou Aboki, a rappelé les principaux défis auxquels sont confrontées les TPME, notamment leur structuration, l’accès limité au financement, l’intégration aux chaînes de valeur globales, ainsi que l’adoption des technologies et de l’innovation. Il a insisté sur la nécessité pour ces entreprises de nouer des partenariats efficaces avec les grandes structures afin de jouer pleinement leur rôle dans le développement économique et social du pays.

Ce forum a marqué un tournant dans la réflexion sur l’intégration des TPME dans l’écosystème économique national, en mettant en lumière les enjeux et les opportunités qu’offre une meilleure structuration du tissu entrepreneurial togolais.

Dodji Ket

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