Togo : Une avancée démocratique majeure avec les élections sénatoriales
Les élections sénatoriales du 15 février 2025 ont marqué une nouvelle étape dans le processus de consolidation démocratique au Togo. Au-delà des résultats provisoires qui placent l’Union pour la République (UNIR) en tête avec 34 sièges sur 41, ces élections illustrent avant tout la vitalité démocratique du pays et l’engagement des acteurs politiques à faire vivre le pluralisme institutionnel.
Une victoire pour la démocratie togolaise
Loin de toute logique de triomphalisme, ces élections doivent être saluées comme une victoire du peuple togolais et de la démocratie. Elles démontrent que l’édification des institutions repose sur la participation et la confiance des grands électeurs, garantissant ainsi un processus électoral crédible et transparent.
Le pluralisme s’est également illustré à travers la diversité des formations politiques représentées. Outre UNIR, qui a su convaincre par une campagne sérieuse et respectueuse des principes démocratiques, d’autres partis ont pu obtenir des sièges au Sénat. Le parti BATIR a ainsi remporté deux sièges, tandis que l’UFC, Togo Autrement, l’ADDI, CLE et les 2 Bisons ont chacun obtenu un représentant. Cette diversité est un atout majeur, car elle reflète la pluralité des sensibilités politiques et assure une représentation équilibrée au sein de la future chambre haute.
Une élection ouverte et disputée
Ces résultats prouvent qu’aucune élection n’est écrite à l’avance et que le verdict des urnes reste le fruit d’un engagement de terrain. Chaque formation politique a eu l’opportunité de défendre son programme auprès des grands électeurs, et UNIR, en particulier, a mené une campagne sérieuse et engagée, dans le respect des règles du jeu démocratique. Cet état d’esprit contribue à renforcer la confiance des citoyens dans les processus électoraux et démontre que la compétition politique repose sur des bases solides.
Une étape décisive vers l’installation des institutions de la Ve République
Si cette phase électorale est une avancée majeure, elle n’est qu’une étape dans la mise en place effective des nouvelles institutions. Plusieurs jalons restent à franchir, notamment la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, la nomination des 20 sénateurs restants par le Président de la République, ainsi que la tenue de la session inaugurale du Sénat. Toutes ces étapes permettront d’asseoir définitivement la nouvelle architecture institutionnelle, en conformité avec la dynamique engagée vers la Ve République.
Une organisation électorale de plus en plus professionnelle
Enfin, il convient de saluer le rôle déterminant joué par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Par son professionnalisme et sa rigueur, elle a su organiser un scrutin dans des conditions optimales, renforçant ainsi la crédibilité du processus électoral. À travers son travail minutieux, la CENI confirme son rôle central dans la consolidation démocratique et démontre que les institutions chargées d’organiser les élections évoluent vers une maturité exemplaire.
Une marche inexorable vers la consolidation démocratique
Avec ces élections sénatoriales, le Togo franchit une étape décisive dans la mise en place des nouvelles institutions prévues par la réforme constitutionnelle. La dynamique enclenchée est irréversible et marque la volonté des autorités et du peuple togolais de bâtir un État où la démocratie et la représentativité demeurent les piliers fondamentaux.
L’attention se porte désormais sur les prochaines étapes, mais une chose est certaine : le Togo avance, avec détermination, vers l’ancrage de la Ve République et la consolidation de son système institutionnel.
AA
