Togo : Le Synbank et le Synassur suspendent provisoirement leur sit-in  

Le climat social dans le secteur bancaire et des assurances au Togo connaît un nouveau tournant. Annoncé pour ce lundi 25 août 2025, le sit-in des travailleurs, conduit par le Syndicat des employés et cadres des banques et établissements financiers du Togo (Synbank) et le Syndicat des travailleurs des assurances du Togo (Synassur), a finalement été suspendu à titre provisoire.

Une médiation gouvernementale décisive

Cette décision fait suite à une rencontre de dernière minute tenue dimanche 24 août avec le ministre de la Fonction publique, du Travail, des Réformes administratives et du Dialogue social. À cette occasion, le membre du gouvernement a rassuré les responsables syndicaux et a pris l’engagement d’ouvrir immédiatement un cadre de discussions avec son collègue, le ministre de l’Économie et des Finances, dès ce lundi à midi.

L’objectif de ce tête-à-tête tripartite est clair : examiner en profondeur les revendications portées par les travailleurs et envisager des solutions durables aux difficultés structurelles que connaissent les secteurs bancaire et assurantiel.

Entre méfiance et ouverture au dialogue

Si les centrales syndicales affichent leur disponibilité à participer à ces discussions, elles rappellent néanmoins à leurs membres de « rester mobilisés et vigilants, en attente de nouvelles instructions ». Une manière de signifier que cette suspension n’est pas un abandon de leurs revendications, mais une stratégie pour donner une chance au dialogue social.

Le Synbank et le Synassur revendiquent notamment :

  • l’amélioration des conditions de travail et de rémunération,
  • une meilleure protection sociale pour les employés,
  • la prise en compte effective des droits syndicaux,
  • ainsi que la révision de certaines pratiques jugées discriminatoires dans les deux secteurs.

Un secteur vital pour l’économie togolaise

Le secteur bancaire et celui des assurances constituent un maillon essentiel de l’économie nationale, tant par leur rôle dans le financement des entreprises et des ménages que par leur contribution à la mobilisation de l’épargne. Toute perturbation prolongée de leurs activités aurait un impact direct sur les usagers, mais également sur l’ensemble du tissu économique togolais.

Conscient de cet enjeu, le gouvernement a multiplié ces derniers mois les signaux d’apaisement, insistant sur la nécessité de préserver un climat social stable, indispensable pour soutenir la croissance économique et maintenir la confiance des investisseurs.

Vers un dialogue constructif ?

L’issue de la rencontre de ce lundi sera donc déterminante. Si elle débouche sur des solutions concrètes et acceptées par les deux parties, elle pourrait marquer une étape décisive dans la consolidation du dialogue social au Togo, en particulier dans un secteur aussi stratégique.

Dans le cas contraire, les syndicats pourraient remettre à l’ordre du jour leur plan de lutte, avec des actions plus fermes. Pour l’heure, travailleurs, employeurs et pouvoirs publics restent suspendus aux conclusions de la réunion de ce 25 août, véritable test de la volonté des uns et des autres d’éviter une crise sociale aux répercussions économiques majeures.

YOUKPELI

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