Lutte contre la corruption : le Togo mise sur la jeunesse pour bâtir l’intégrité de demain
Une conférence-débat a marqué, le mardi 9 décembre à Lomé, la célébration de la 22ᵉ Journée internationale de lutte contre la corruption, placée cette année sous le thème : « S’unir avec la jeunesse contre la corruption : Former l’intégrité de demain ». L’événement, présidé par Kimélabalou Aba, président de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), a été l’occasion de rappeler la nécessité d’enraciner une véritable culture de transparence et de redevabilité chez les jeunes, considérés comme la relève de demain.

Instituée en 2003 par l’Assemblée générale des Nations unies, la Journée internationale du 9 décembre vise à sensibiliser sur les méfaits de la corruption, un fléau qui freine les efforts de développement et fragilise les institutions. Elle appelle à une mobilisation collective et durable pour prévenir, détecter et combattre la corruption sous toutes ses formes.
Dans son allocution, le président de la HAPLUCIA a souligné que cette célébration favorise le renforcement de l’intégrité, de la transparence, de la responsabilité publique et de la participation citoyenne, autant de valeurs indispensables à la bonne gouvernance, à la consolidation de l’État de droit, au développement durable et au renforcement de la confiance des populations envers les institutions.
Saluant le thème de cette année, Kimélabalou Aba a rappelé qu’il rejoint la vision du gouvernement togolais, qui encourage l’introduction dans les programmes scolaires de modules consacrés à la lutte contre la corruption. Selon lui, « la culture de la transparence, de la redevabilité et de la responsabilité doit s’inculquer dès le bas âge ».
Depuis la ratification de la Convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC), le Togo s’est engagé dans la mise en œuvre de plusieurs mécanismes de prévention et de contrôle. Le président de la HAPLUCIA a cité, parmi les institutions clés, la Cour des Comptes, les Inspections générales d’État, du Trésor et des Finances, l’Office Togolais des Recettes (OTR), l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), la Direction nationale de contrôle de la commande publique (DNCCP), la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-Togo), ainsi que la HAPLUCIA elle-même.
La conférence-débat a réuni l’ensemble des acteurs engagés dans la lutte anticorruption au Togo : institutions de contrôle, organisations de la société civile, secteur privé et jeunesse. En plus du thème central, deux communications ont été présentées : l’une sur le mécanisme d’examen de l’application de la CNUCC, et l’autre sur la contribution de la société civile à sa mise en œuvre.
Dodji KETOHOU




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