9e congrès panafricain  /Les panelistes proposent des pistes pour corriger l’image « dégradante » du continent

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9e congrès panafricain  /Les panelistes proposent des pistes pour corriger l’image « dégradante » du continent

Le premier panel au 9e congrès panafricain s’est déroulé, le mercredi 10 décembre à Lomé, autour du thème : « L’image de l’Afrique dans le monde actuel, enjeux et défis de la promotion du narratif africain ».

Des experts comme Eric Agnero, Tulu Omondi, Mme Foreman Idita et Ofori Oral autour du modérateur Mankeur Ndiaye ont débattu de cette question de narratif africain qui doit s’aligner aux priorités du continent conformément à l’agenda 2063 et aux objectifs d’intégration régionale et continentale.

Ce plateau a permis à ces spécialistes de revoir dans le viseur, l’image « dégradante » du continent, « une image qui renvoie à une pauvreté extrême, des crises économiques, des cycles d’ajustements structurels, la famine, la mauvaise gouvernance, la multiplication des zones de conflits, la violence endémique, des transitions incertaines », a décrit le modérateur, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal. A ce tableau, s’ajoute l’absence d’une plateforme de communication continentale unifiée à même d’influencer durablement l’opinion publique moderne, une fragmentation interne, une faible coordination entre les Etats, les communautés économiques régionales, et les institutions africaines dans la construction d’un narratif commun.

Les panelistes ont abordé 3 leviers sur lesquels, il faut agir pour corriger l’image du continent notamment une diplomatie et une communication stratégique, la projection d’une image authentique et créative à travers la culture ou les cultures, les arts ou les médias. « Faire de l’Afrique, un narrateur et non spectateur et consommateur », a dit Mme Foreman Idita.

Pour projeter une nouvelle image du continent, les intervenants ont mis exergue 5 axes à savoir : le renforcement institutionnel, le développement d’un écosystème médiatique africain, la valorisation du soft power africain, l’implication de la diaspora et une appropriation nationale, c’est-à-dire, intégrer le narratif africain dans les programmes de développement du continent, renforcer la formation des cadres en diplomatie publique.

Les panelistes ont interpellé l’Union africaine, les communautés économiques régionales et l’ensemble des Etats membres qui ont la responsabilité collective de promouvoir un narratif africain authentique positif.

Ce panel intervient dans le cadre du 9e congrès panafricain que la capitale togolaise abrite du 8 au 12 décembre autour du thème : « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ». Ce congrès offre une plateforme stratégique pour réfléchir sur la problématique de la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale et au renforcement de son unité, de sa souveraineté et de son développement endogène.

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